PROMOTION DE LA JEUNESSE : ALAIN LOBOGNON PRESENTE LES PERSPECTIVES

Le Ministre de la Promotion de la Jeunesse et du Service Civique a participé à l’ouverture de la 29ème réunion des Club Rotary de Côte d’Ivoire organisée par la section Rotary Club d’Abidjan –Riviera qui s’est déroulé du 30 au 31 mars 2012 à la salle Abissa du VITIB de Grand Bassam. Le ministre Alain Lobognon a livré une allocution dans laquelle il a exposé les problèmes de la jeunesse ivoirienne et proposer des perspectives en vue de remédier aux différents fléaux qui minent cette jeunesse. Ci-dessous, l’intégralité de ses propos.

Mesdames et Messieurs,
« Le défi des jeunes générations, réalités et perspectives », tel est le thème qu’il nous est demandé de traiter.
Tout ce qui touche à la jeunesse étant délicat, un tel exercice se présente à la fois dans sa délicatesse et dans sa complexité. Une conférence est certes un débat d’idées. Mais nous n’allons pas nous enfermer dans des considérations philosophiques. La présente, nous la voulons au-delà de celles-ci. En effet, nous serons pratiques et concret pour permettre à chacune et à chacun de tirer le meilleur profit des échanges. Je voudrais donc partager avec vous notre vision de la jeunesse ivoirienne.

Comme toute œuvre humaine, mon exposé ne sera pas achevé. Voilà pourquoi, il s’enrichira de vos observations, de vos remarques, en somme, de vos contributions.

Le thème « Le défi des jeunes générations, réalités et perspectives » est un défi en lui-même. En effet, cerner la place et le rôle de la jeunesse au sein de la société ivoirienne, et se projeter dans les actions à entreprendre en sa faveur sont des préoccupations majeures, des préoccupations de l’heure.

Dans la compréhension du thème, interrogeons-nous sur la situation actuelle en relevant les besoins et aspirations des jeunes (I). Après quoi, nous envisagerons l’avenir des jeunes, principalement dans le contexte post-crise de notre pays, la Côte d’Ivoire (II).

I.LES BESOINS ET LES ATTENTES DES JEUNES
Il convient ici de d’apprécier le poids de la jeunesse dans la société ivoirienne d’abord, de faire le diagnostic de la jeunesse au sein de celle-ci, ensuite.

1.1. Poids des jeunes dans la société ivoirienne
Selon le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat réalisé en 1998 (RGPH-98), la Côte d’Ivoire comptait 15. 366. 672 habitants. Cette population est estimée à fin 2011 à 22.594.210 habitants (Projection INS sur la base du RGPH-98). La répartition de cette population par groupe d’âge est marquée par une forte proportion des moins de 15 ans (42,94%). Ceux âgés de 15 à 34 ans représentent 36,40% de la population générale. Au total, 79,34% de la population ivoirienne ont moins de 35 ans.
La jeunesse ivoirienne comprend une jeunesse urbaine, de plus en plus nombreuse sous l’effet d’un flux migratoire, et une jeunesse rurale, main-d’œuvre agricole. Elle se compose aussi de chômeurs, de travailleurs, de scolarisés, de déscolarisés et de non scolarisés, répartis en milieux urbain et rural.
Ce capital humain qui devrait constituer un atout pour le développement durable du pays n’est malheureusement pas suffisamment valorisé (DSRP-2009).

Dans le cadre de cet exposé, il convient de ne pas s’attarder sur les différentes approches de la notion de jeunesse. Rappelons simplement que celle-ci varie d’une communauté à une autre, d’un pays à un autre, d’une institution à une autre. Notons que du point de vue sociologique, la jeunesse se rapporte à une période comprise entre l’adolescence et l’âge adulte, à un état d’esprit. Le jeune, lui, ramène à l’être humain. Convenons alors, ensemble, que nous emploierons invariablement les termes « jeunesse » et « jeune » pour désigner une même réalité : la personne physique, l’être humain nanti d’énergie, de force, de vigueur.

Selon l’approche juridique, aux termes du décret n°72-746 du 24 novembre 1972, est jeune l’individu dont l’âge est compris entre 16 et 35 ans. Telle est la cible du Ministère de la Promotion de la Jeunesse et du Service Civique. (Cette précision me permet de relever que le Ministère ivoirien de la Promotion de la Jeunesse et du Service civique à pour cible tous les membres du Rotaract et une partie des membres du Rotary...)
Quels problèmes le jeune rencontre-t-il dans son milieu ?

1.2. Le diagnostic de la situation des jeunes
Le diagnostic, pour ne pas dire l’état des lieux, se fera autour de thématiques qui concernent quelques secteurs d’activités. Ainsi, la situation des jeunes sera mise en relation avec les secteurs suivants :

• Participation à la vie sociale et à la prise de décision

La situation des jeunes en Côte d’Ivoire s’est considérableement dégradée comme à travers le monde et particulièrement dans les pays en développement. Les raisons sont multiples. Relevons entre autres :
• la baisse drastique du financement public dans les domaines de l’éducation, de la santé et du bien-être social des jeunes ;

• le chômage et le sous-emploi des jeunes ;

• l’augmentation des enfants et des jeunes de la rue ;

• les tensions entre la tradition et la modernité ;

• les tensions entre le spirituel et le matériel ;

• les tensions entre les nombreuses chapelles politiques.


• Education et formation

Malgré l’engagement politique visant à offrir à la jeunesse un cadre d’éducation scolaire, la capacité d’accueil du dispositif ivoirien de l’enseignement et le rendement interne du système éducatif restent limités.

Au niveau du financement, les politiques d’ajustement structurel sur le secteur éducatif ont entraîné la baisse des dépenses publiques courantes, passant ainsi de 36,6% de 1990/1991 à 32,5% en 1999/2000, soit 6,9% du PIB en 1990 contre 3,9% du PIB en 2000. De 2002 à ce jour, la part du budget allouée à l’Education/Formation est restée constante et se situe entre 22% à 25%. Ce qui veut dire que la formation a été un peu abandonnée. C’est une triste réalité que les jeunes eux-mêmes ont relevé.

• Emploi et insertion économique

En Côte d’Ivoire, le secteur de l’emploi est en crise depuis le début des années 1980. Une analyse historique de la problématique de l’emploi des jeunes permet non seulement de mettre en exergue les difficultés d’ordre structurel et contextuel, mais aussi de mieux circonscrire les approches de solutions.

D’abord cette crise est structurelle et dérive elle-même de la crise des politiques adoptées jusque-là en la matière. Les premières politiques centrées de manière quasi-exclusive sur la création d’emploi directe par l’Etat dans la fonction publique, les entreprises publiques, parapubliques et les sociétés d’Etat ont connu leurs limites avec la crise économique des années 1980. Aujourd’hui, on s’interroge de savoir si l’Etat peut absorber tous les demandeurs d’emploi. La réponse, c’est non. Aussi bien qu’on est passé d’un Etat créateur d’emplois dans les années 1970-1980 à un Etat qui demande aux privés de créer de l’emploi pour les jeunes.

• Santé et VIH/Sida
En ce qui concerne le comportement sexuel des jeunes, les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS I et II) l’EIS 2005 révèlent que le nombre de partenaires sexuels est significativement associé au sexe des individus. Les filles paraissent généralement plus fidèles que les garçons puisque dans une proportion de 30%, elles déclarent avoir eu un unique partenaire depuis leur première expérience sexuelle contre 22,8% chez les garçons. Mais, avec les données très récentes d’une enquête menée avec l’OMS et le Ministère de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, et qui ont été rendus publics hier (jeudi), les chiffres se sont inversés. La faute ne revient pas aux jeunes filles, mais aux éducateurs parce que le rapport de cette étude montre que des enseignants du premier cycle ont des rapports avec des élèves âgées, pour la plupart, de 14-15 ans.

On note, toutefois, que les deux groupes s’exposent généralement à des risques liés d’une part au type de partenaires (extra-conjugaux et non cohabitant) et d’autre part au faible niveau d’utilisation du préservatif. Aussi, la prévalence du VIH en milieu jeune augmente-t-elle avec l’âge quel que soit le sexe. Mais globalement, selon l’EIS 2005, on assiste à sa féminisation.

• Culture et loisirs

L’on constate aujourd’hui qu’il y a de moins en moins d’espaces récréatifs. Cette insuffisance d’infrastructures amène les jeunes à créer eux-mêmes leurs espaces, leurs activités de divertissement. Généralement ils s’orientent vers de mauvaises pratiques notamment la consommation de la drogue et de l’alcool. On parle de moins en moins de maquis, comme on le dit en Côte d’Ivoire. On parle maintenant de fumoir. Hélas ! C’est la triste réalité de la jeunesse.

• Technologies de l’information et de la communication ;

Le développement des technologies de l’information et de la communication est très louable. Mais l’utilisation qu’en font les jeunes est inquiétante. La cybercriminalité est le fait principalement des jeunes.


• Les mouvement associatifs de jeunesse

En ce qui concerne la vie associative, domaine de prédilection pour l’exercice de responsabilités pour les jeunes, la Côte d’Ivoire compte huit (8) fédérations nationales de mouvements et associations de jeunesse reconnues et agréées par le Ministère chargé de la jeunesse.
L’on constate que ces fédérations exercent de façon isolée leurs activités en raison de l’absence d’un cadre national de concertation et de coordination des programmes et des différentes politiques.

Quant à la participation des fédérations nationales de jeunesse aux divers programmes de sortie de crise, elle reste marginale voire inexistante en raison des nombreuses difficultés qu’elles rencontrent, notamment l’absence de subventions de l’Etat.
Par ailleurs, les jeunes estiment que l’ensemble des textes qui régissent la vie associative en Côte d’Ivoire est caduc et nécessite un toilettage.



Au terme de l’état des lieux, la situation actuelle de la jeunesse ivoirienne se présente de façon multiforme. Elle est caractérisée par des indicateurs alarmants, notamment : la pauvreté, l’analphabétisme, le chômage, les maladies, la déperdition scolaire, la drogue, la violence sous toutes ses formes, l’insuffisance des créneaux de formation adaptés et d’infrastructures socio-éducatives, le mariage précoce, l’insuffisance d’encadrement, la faiblesse de l’appui conséquent à la vie associative, le déficit d’information et de documentation, le dévoiement de l’objet des NTIC à des fins de dépravation des mœurs et la cyber- criminalité, l’absence quasi-totale d’études et de recherches, la faible implication dans l’identification, l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation, le manque de coordination et l’émiettement des actions concernant la jeunesse.

Au total, la situation des jeunes reste précaire et pourtant, au lieu de désespérer et de regarder l’avenir avec incertitude, les jeunes aspirent plutôt à prendre une part active dans le développement économique, social, culturel et politique de leur pays.
Face à cette ambition légitime des jeunes, quelles sont les perspectives ?

II. LES PERSPECTIVES
Le Chef de l’Etat, en créant le Ministère de la Promotion de la Jeunesse et du Service Civique, a fait de la responsabilisation des jeunes une priorité. Dans son cadre organique, il existe au sein du Ministère, différentes structures qui œuvrent dans ce sens.

• La Direction de la Vie Associative et des Activités Socio-Educatives
Cette direction travaille aujourd’hui à donner un coup de jeunesse aux textes et autres cadres régissant l’organisation de la jeunesse ivoirienne. Il s’agira de reformes douloureuses qui feront grincer à n’en point douter les dents. Mais, l’objectif, c’est de donner les moyens légaux aux jeunes de participer effectivement à la prise de décisions afin que la réorganisation du mouvement associatif soit un véritable impératif. Le Gouvernement en a une haute conscience et s’attèle à la mise en place du Conseil National de la Jeunesse de Côte d’Ivoire. Ce Conseil aura pour missions, entre autres, de canaliser et de fédérer toutes les énergies des jeunes au sein de la communauté nationale.

• La Direction du Volontariat et des Programmes Communautaires
Le volontariat est le fait de s’engager de plein gré, de manière désintéressée, dans une action organisée au bénéfice d’une cause d’intérêt général. C’est un acte d’échange mutuel, un engagement qui s’exerce au bénéfice d’un projet choisi et porté par la collectivité bénéficiaire. Le volontariat qui repose sur les valeurs communautaires telles que l’entraide, la solidarité est à enseigner et inculquer aux jeunes. C’est dire combien les jeunes au service de la communauté est une préoccupation majeure.

Cette Direction, en collaboration avec les organisations de jeunesse, informe et sensibilise les jeunes sur les travaux d’intérêt général. La finalité de ses actions est de susciter la spontanéité chez les jeunes face à un besoin quelconque des populations. Sans aucune contrepartie, les jeunes devraient pouvoir venir en aide aux populations nécessiteuses. Les jeunes en ont fait la démonstration lors des célébrations de la « Journée Internationale de la Jeunesse » et de la « Semaine Nationale du Civisme ». Aujourd’hui, certaines associations projettent de se constituer en fédération de jeunes volontaires.

Pour inciter davantage le jeune à être au service de la communauté, un cadre réglementaire du volontariat est à l’étude au niveau du Gouvernement. Il va consolider notre vision du volontariat et des programmes communautaires.

L’adoption de ce texte majeur permettra au volontaire de recevoir un pécule appelé« Indemnité de Subsistance de Volontaire » (ISV). Cette indemnité qui n’est pas un salaire sera une contribution aux frais (transport, restauration, hébergement) du volontaire.


• La Direction de l’Education Civique
Pour renforcer l’esprit de service à la communauté, la Direction de l’Education Civique s’emploie à mettre en relief les valeurs citoyennes. Ainsi, le lien entre le service à la communauté et l’éducation à la citoyenneté se trouve établi. L’on ne peut valablement servir une cause que lorsqu’on la connaît bien. C’est pourquoi, cette Direction s’attèle à faire connaître et respecter les Institutions et Symboles de la République et les Autorités qui les incarnent. Ainsi, chaque année, il est organisé la Semaine Nationale du Civisme.

• Le Programme du Service Civique National
L’état des lieux fait apparaître que l’introduction du Service Civique en Côte d’Ivoire pour promouvoir une intégration harmonieuse du jeune dans son milieu d’une part, affermir une conscience citoyenne et l’ensemble des valeurs politiques et morales qui se rattachent à l’Etat et à la Nation d’autre part, n’a pu donner les résultats escomptés, à cause des dysfonctionnements apparus dans sa gestion.

Pour apporter des réponses idoines à cette situation, la définition d’un nouveau cadre stratégique et opérationnel en harmonie avec les besoins et les aspirations des jeunes s’avère nécessaire.
Le Gouvernement propose une nouvelle vision de la prise en compte de la jeunesse à travers un nouveau Programme du Service Civique National intégrant en son sein un programme de Volontariat.

Mesdames et Messieurs,

Depuis le 10 Août 2011, date de l’adoption de la politique nationale de Jeunesse et de la politique nationale de service civique, nous avons engagé au niveau de notre département ministériel, des études tendant à reformer le Service Civique dans notre pays.

Ces réflexions ont abouti à l’idée d’orienter la mise en œuvre du Service Civique vers cinq grands axes

1er Axe : les cycles courts
Dans le cadre de cet axe, la formation ne dure que 06 mois et concerne les pensionnaires ayant choisi de s’inscrire dans le domaine agro-pastoral. C’est pour insérer cette cible que nous avons conçu les villages agro-pastoraux (VAP) dans les centres de service civique. Ces villages destinés à la production de vivriers et des produits de l’élevage notamment le poulet visent à encourager les jeunes volontaires sortis des centres de service civique à exercer à leur propre compte à la fin de leur formation.

2eme Axe : les cycles longs
La formation dure plus longtemps (12 mois) et est destinée aux jeunes ayant choisi de s’insérer dans les métiers de la ville. Les BTP, Mécanique, Hôtellerie, etc.

3eme Axe : Les chantiers écoles
Ici, la formation ne se fait pas dans les Centres de Service Civique contrairement aux deux précédents axes.
Les formateurs du service civique se déplacent dans les communes pour y trouver les jeunes organisés en groupement formels ou informels. Suivant le domaine d’activités choisi, la formation leur est dispensée et conduit in situ à leur insertion.

4eme Axe : Le SCAD
Le Service Civique d’Action pour le Développement est la variante élitiste du service civique. Il est orienté vers les métiers de la ville et a vocation à être le vivier dans lequel les entreprises viendront recruter leurs employés, notamment des ouvriers qualifiés ou spécialisés, car selon nous, la Côte d’Ivoire n’a plus besoin de cols blancs, mais plutôt d’ouvriers bien formés et disciplinés.

5eme Axe: Le volontariat
Quant au volontariat, il est ouvert à toute personne ivoirienne âgée de plus de 18 ans. Il vise à stimuler l’initiative des jeunes à s’engager dans une cause qui leur donne l’opportunité de se rendre utile à la collectivité en prenant part, moyennant une rémunération forfaitaire, à une mission d’intérêt général en vue de la réalisation d’une activité de développement économique, social ou culturel en faveur d’une collectivité. L’institution du volontariat permettra ainsi à de nombreux jeunes de mettre leurs compétences et leur énergie au service de la nation dans l’attente de leur insertion professionnelle. Le Volontariat est aussi pour eux un moyen d’acquérir une première expérience professionnelle.

Mesdames et Messieurs,
Le service civique est un maillon incontournable de l’engagement public du citoyen. Il se définit comme un ensemble d’actions tendant à l’épanouissement de la personnalité et à la socialisation du jeune pour en faire un citoyen conscient de ses devoirs envers l’Etat et de ses responsabilités envers la communauté nationale. Le renforcement des capacités citoyennes, la formation professionnelle qualifiante et le volontariat sont les leviers essentiels de la Politique Nationale de service civique, qui vise à former les jeunes dans l’optique de les rendre socialement efficaces en créant en leur faveur, les conditions d’un usage positif de leurs capacités individuelles naturelles dans des occupations ayant une signification sociale.

Les programmes de création d’emplois jeunes.

En mettant un accent particulier sur la formation et l’intégration des jeunes au processus de développement du pays, le Gouvernement ivoirien se propose de prendre en compte leurs préoccupations face aux enjeux de ce 21ème siècle.
Il s’agira de permettre à la jeunesse ivoirienne de prendre une part importante à la réalisation de l’ambition du Président de la République de voir la Côte d’Ivoire devenir une Nation émergente à l’horizon 2020. Pour ce faire, l’accent est mis sur la création de milliers d’emplois. Tous les Ministères travaillent en parfaite synergie pour atteindre les objectifs de la croissance économique qui passent nécessairement par la création de richesses, donc par la création d’emplois.

Au niveau du Ministère de la Promotion de la Jeunesse et du Service civique, plusieurs programmes d’insertion professionnelle des jeunes ont été élaborés.
Permettez-moi de ne citer que quelques projets en phase d’incubation. Il s’agit pour cette année du programme d’ouverture de centres communs de service dans les principales villes de Côte d’Ivoire, du programme de création de centaines de fermes agro-pastorales afin non seulement de créer des emplois dans ce secteur, mais aussi de ravitailler les marchés en produits vivriers et en protéines animales.

Il s’agira aussi d’installer des milliers de jeunes dans le secteur de la distribution alimentaire, notamment des épiceries, des poissonneries et des boucheries de proximité sur l’ensemble du territoire national. Ce dernier programme contribuera à coup sûr à lutter contre la cherté de la vie, sujet autour duquel l’unanimité est parfaite en Côte d’Ivoire.

Conclusion

Mesdames et Messieurs,
Le Département Ministériel chargé de la jeunesse œuvre quotidiennement à développer le sens de responsabilité des jeunes dans la société ivoirienne, qui sort de deux décennies d’une grave crise politique et morale.

Dans cette tâche, les pouvoirs publics doivent être soutenus par la cellule familiale ou si vous voulez ce qu’il en reste. En effet, les parents au sein des cellules familiales ont un devoir: celui de poursuivre la sensibilisation sur la disponibilité constante et désintéressée des jeunes. Une synergie d’action doit naître autour des jeunes pour bâtir dans la paix et sur des fondations solides et durables la Nation Ivoirienne.

Souffrez donc Mesdames et Messieurs, Chers Amis Rotariennes et Rotariens que je vous rende à toutes et à tous, un hommage mérité pour vos actions et pour la voie toute tracée que devrait emprunter toute la jeunesse ivoirienne.

Pour relever tous les défis qui se présentent à eux, les jeunes ivoiriens doivent intégrer les clubs-services qui encouragent une haute éthique civique et professionnelle et œuvrent à faire progresser l’entente et la paix dans le monde. Car, comme l’indique votre deuxième devise «Qui sert le mieux profite le plus».

Et c’est bien tout le sens du vœu du Président de la République, SEM Alassane OUATTARA qui, s’adressant aux jeunes Ivoiriens, les a invités à s’engager ne serait-ce que bénévolement au service de l’intérêt général.

Merci pour votre aimable attention!