JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME : L’EVENEMENT CELEBRE EN PRESENCE DU PREMIER MINISTRE ET DE LA PREMIERE DAME

La cérémonie officielle marquant la commémoration de la Journée Internationale de la Femme a été célébrée le jeudi 8 mars en présence du Premier Ministre Guillaume Soro, de la Première Dame, des présidents d’institutions et de plusieurs membres du Gouvernement. L’évènement qui s’est déroulé autour du thème : « Autonomisation des femmes rurales : leur rôle dans l’éradication de la pauvreté » a eu lieu à l’espace Crystal dans la commune de Marcory. Le clou de la cérémonie a été la distinction de dix-neuf(19) femmes au grade de chevalier dans l’Ordre du Mérite ivoirien et la remise d’un livre blanc sur la situation des femmes de Côte d’Ivoire au Premier Ministre qui représentait le Chef de l’Etat.

Le Premier Ministre Guillaume qui effectuait l’une de ses dernières sorties officielles a loué le courage des femmes de Côte d’Ivoire pour « leur actions essentielles dans la vie socio-économique du pays ». Le Chef du Gouvernement a félicité les femmes de Côte d’Ivoire pour leurs efforts au pour assurer le quotidien des populations. Aussi pense-t-il qu’il faut aller au-delà de la simple reconnaissance pour aboutir à une « véritable reconnaissance de la place de la femme dans la société qui lui accorde une protection particulière. »




Guillaume Soro a promis la détermination du Président de la République à œuvrer au respect de leurs droits et à la promotion des valeurs qu’elles ont inscrit dans le libre blanc. Précédant le Premier Ministre à la tribune, Mme Raymonde Goudou Coffie, ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant a indiqué que le livre blanc édité « doit pouvoir servir d’outil d’évaluation et d’orientation pour le Président de la République pour capitaliser les acquis. » Pour le ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant le livre blanc est un « acte fort dans lequel de nombreuses femmes fondent espoir. »



Au nom des récipiendaires, Me. Dadié Lynda Sangaret a affirmé que cette distinction est une reconnaissance. Plusieurs centaines de femmes étaient présentes à cette cérémonie.


Ci-dessous la déclaration intégrale du Premier Ministre:




Il y a des jours bien difficiles où un homme doit prendre la parole. C’est aujourd’hui. C’est la première fois que je croise autant de regards de femmes posés sur moi. Je note que le grand médiateur et moi-même sommes bien minoritaires dans cette salle.

Excellence Madame la Première Dame,

Madame Henriette Konan Bédié,
Madame la Grande Chancelière,
Madame Coulibaly, épouse de Monsieur le Grand Médiateur,
Madame la Ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant,
Mesdames les Membres du Gouvernement,
Messieurs les Ministres,
Mgr le Nonce Apostolique, Doyen du Corps Diplomatique,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Missions diplomatiques,
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales,
Honorables invités,

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais, avant tout propos, présenter à Madame la Première Dame, Madame Dominique OUATTARA, mes hommages, non seulement pour sa présence distinguée à la cérémonie de ce jour, mais également pour toutes les actions qu’elle n’a de cesse de poser au quotidien pour le bien-être des femmes, nos mamans, nos sœurs et nos compagnes de tous les jours.
Madame la Première Dame,
Votre présence remarquée à la présente cérémonie officielle de commémoration de la journée internationale de la Femme, outre qu’elle rehausse l’éclat de cette cérémonie, est sans conteste le signe de votre engagement personnel et de votre détermination à appuyer sans réserve toutes les actions entreprises en vue de la juste reconnaissance des droits et mérites de la Femme.

Se faisant, vous vous inscrivez parfaitement dans la vision du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, votre époux qui fait de la question du genre et de la promotion de la femme un axe cardinal de sa gouvernance et de sa politique de développement.

La mise en place, sous sa haute autorité, du compendium des compétences féminines obéit ainsi à sa volonté clairement affichée de disposer d’un vivier de femmes de valeur, susceptibles de servir, comme les hommes, aux différents postes de responsabilité.

Cette action s’inscrit dans son noble combat de valorisation de la femme, pas seulement en tant que porteuse de vie, mais également en tant que porteuse de projets économiques et de développement, actrice de prospérité et de progrès pour nos familles, notre société et, partant, notre pays.

Madame la Première Dame,

Encore une fois, je voudrais vous saluer très sincèrement au nom du Gouvernement.

Je veux aussi associer sincèrement ces remerciements à Madame Henriette Konan Bédié pour sa présence qui montre bien entendu votre complicité harmonieuse et qui pèse, j’en suis certain, dans la complicité de vos époux.

M’adressant à présent à vous, Madame la Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, maître d’œuvre de la présente cérémonie, il me tient à cœur de vous adresser mes félicitations pour la bonne organisation de la présente cérémonie qui donne l’occasion aux femmes de toutes conditions sociales et sans discrimination religieuse et politique de communier ensemble, de mettre en commun leurs compétences et d’essayer de panser les plaies afin d’écrire une nouvelle page de notre pays plus joyeuse et plus porteuse d’espérance.

Mesdames, ou devrais-je plutôt dire mes sœurs,

Je voudrais traduire à chacune d’entre vous les très vifs regrets de Son Excellence Alassane OUATTARA, Président de la République, que j’ai l’honneur de représenter ce matin, de ne pouvoir être en personne avec vous à cette cérémonie, si porteuse de symbole, si riche de promesses pour les femmes, c’est-à- dire, en définitive, pour la Nation ivoirienne toute entière.

Le Chef de l’Etat dont vous connaissez l’engagement à promouvoir, les droits de la Femme m’a chargé de vous transmettre, en cette journée mémorable, ses félicitations et ses encouragements ainsi que tout son soutien pour vos actions si essentielles dans la vie socio-économique de notre pays.

Il apprécie particulièrement votre quête de justice, d’égalité et d’équité pour un monde plus juste où seuls le mérite, les compétences et les capacités réelles doivent pouvoir faire la différence et être les critères de sélection et de promotion.

C’est ici le lieu de réaffirmer sa détermination à apporter dans toutes la mesure du possible des réponses appropriées à vos préoccupations, en œuvrant en particulier à lever les obstacles à votre quête légitime d’un monde qui reconnaisse la femme, aide précieuse de l’homme dont elle est complémentaire, une femme dont la valeur ne se mesure pas seulement à sa beauté mais également à ses compétences et à ses qualités et protégée dans sa spécificité. Madame la Grande Chancelière ici présente en est un exemple éloquent.

La présente célébration de la journée internationale de la femme dans notre pays revêt un sens tout particulier tenant aux atrocités sans nom vécues par nos sœurs au cours de la crise postélectorale. Le souvenir des femmes blessées et tuées au cours de cette période est encore vivace dans notre esprit et nous rappelle la nécessité d’accorder une protection particulière à la femme.

Sur les chemins des champs et sur les routes de nos villes, ces femmes, nos sœurs, nos mères et nos épouses étaient à la tâche pendant que sifflaient les balles assassines de ceux qui voulaient étouffer le souffle de la démocratie que portait le vaillant peuple de Côte d’Ivoire.

Je voudrais, ici, à cet égard rappeler le souvenir douloureux de nos sœurs martyres de la crise postélectorale, assassinées pour leur quête de justice, de démocratie et de liberté et me faire l’écho de nos mères qui ont bravé, en son temps, le régime colonial comme vous le savez bien , ces braves femmes de Grand-Bassam.

Ce contexte, tout comme la diversité des inégalités faites aux femmes nous invite à aller au delà de la simple quête de l’égalité pour instituer le droit à une reconnaissance véritable de la place de la femme dans notre société, car, l’excellence se conjugue aussi et, peut-être même, le plus souvent au féminin.

Toutes ces femmes qui ont enfanté la Côte d’Ivoire nouvelle ont droit à toute notre reconnaissance et à nos hommages qui ne seront jamais de trop.

Je voudrais, donc en cette circonstance solennelle, féliciter les nombreuses femmes tant citadines que rurales pour l’effort inlassable fourni au quotidien pour assurer la survie de nos populations et garantir par voie de conséquence la pérennité de notre société et de notre pays toute entier.

Mes pensées vont particulièrement aux vaillantes femmes du monde rural qui, au prix de mille et un efforts, ont assuré leur part de responsabilités en donnant la vie et en assurant la survie de nos populations.

C’est, à cet égard, à juste titre que le thème de la présente journée commémorative interpelle la communauté internationale sur le rôle essentiel de la femme dans l’éradication de la faim et de la pauvreté dans le monde.

Ne dit-on pas ‘‘qu’éduquer une femme, c’est éduquer une nation ?’’ C’est dire la place centrale que la femme tient dans nos sociétés tant traditionnelles que modernes.

Madame la Première Dame, Mesdames et Messieurs,

La solution préconisée cette année, à savoir l’autonomisation de la femme, nous agréé, ici en Côte d’Ivoire, où la femme qu’elle soit Première Dame, Présidente d’institution, Ministre, Directeur de Sociétés, Directeur et Chef de service, mais également ouvrière, paysanne ou femme au foyer s’est toujours distinguée par une ardeur sans pareil au travail.

Je voudrais donc, en m’associant à cette célébration festive, vous réitérer la confiance du Président de la République ainsi que sa détermination à œuvrer en tous points pour la promotion du genre et des compétences féminines et la réalisation satisfaisante des projets dont vous êtes porteuses et dont l’essentiel est contenu dans votre Livre Blanc.

Comme vous le savez, notre pays est engagé dans la voie du renouveau et de la reconstruction, avec pour socle la réconciliation de tous ses fils et ses filles. Cette question, je n’en doute pas un seul instant, est pour chacune d’entre vous une préoccupation de tous les temps.

C’est pourquoi, je voudrais, en cet instant solennel, vous remercier pour toutes vos initiatives prises et vos actions engagées et vous encourager à persévérer dans l’effort en vue de permettre à notre pays de sortir de cette situation et se bâtir un avenir radieux pour le bien de tous.

C’est sur ces propos que je voudrais déclarer ouverte la cérémonie marquant le lancement officiel de l’édition 2012 de la journée internationale de la femme en Côte d’Ivoire.

J’aurais terminé si m’adressant à madame la ministre de la femme de savoir que dans le livre blanc vous aurez revendiqué un journée internationale des hommes. Le livre sera d’autant plus rapidement acheminé au Président de la République vous avez encore le temps d’ajouter cette mention

Je vous remercie !