MINISTERE DE LA SALUBRITE URBAINE : ANNE-DESIREE OULOTO FAIT SON BILAN ET ANNONCE LES PERSPECTIVES

La ministre de la Salubrité urbaine, Anne-Désirée Ouloto a animé un petit déjeuner de presse le lundi 16 janvier à l’Hôtel du Golf. Le thème de cette rencontre « Opérations de salubrité en Côte d’Ivoire : bilan et perspectives » a permis de faire le bilan des actions accomplies durant les 6 premiers de la mission et de présenter les actions à venir à la presse et aux partenaires du ministère.

Lire l’intégralité du discours de la ministre à cette occasion

« Je suis très heureuse de vous recevoir en ce début d’année 2012, année du renouveau et de reconstruction de notre pays, la Côte d’Ivoire, pour faire avec vous le bilan de l’année 2011, et vous annoncer les perspectives pour 2012.

C’est donc le lieu de vous présenter, à toutes et à tous, mais plus particulièrement à mes amis de la presse, Directeurs généraux, Directeurs de publication et journalistes, mes vœux sincères de bonne et heureuse année 2012.

Que DIEU vous éclaire et vous guide dans votre noble mais combien délicate mission, pour cette nouvelle Côte d’Ivoire réconciliée, unie et prospère. Qu’il vous gratifie d’une santé de fer, et vous comble de joie et de paix vous et vos familles respectives.

Le thème de notre rencontre de ce jour, « Opérations de salubrité en Côte d’Ivoire : bilan et perspectives » intervient après six mois passés à la tête du ministère de la Salubrité Urbaine.

Pendant cette période, nous avons tenté de proposer à toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire, un nouveau cadre de vie plus harmonieux, propre, beau et sain.

De l’opération ville propre à l’opération pays propre lancée le 7 juillet 2011, les opérations de collecte et de ramassage des dépôts sauvages ont été renforcées dans le cadre du PPU ; les quartiers et les rues ont été aérés et assainis grâce aux opérations de déguerpissement des installations anarchiques du domaine public, des caniveaux, des emprises et servitudes à Abidjan, Grand-Bassam, Yamoussoukro et Bouaké.

De plus, une campagne en vue du ravalement des façades extérieures des bâtiments publics et privés a quelque peu contribué à donner un air de résurrection au district d’Abidjan enlaidi par la crise post électorale et par de nombreuses années de crise.

Mesdames et messieurs, à ces actions, je pourrai également rappeler que certains espaces des districts d’Abidjan et de Yamoussoukro ont été embellis (place de la République au plateau, alentour de lacs à Yamoussoukro…), ainsi que les dans les communes de Grand-Bassam et de Bingerville.

Enfin au titre des actions de terrain, nous avons entrepris de sensibiliser les populations sur les normes d’occupation du domaine public. Des mises en demeure ont été distribuées, des communiqués produits afin d’inciter les populations au changement de comportement.

Certains de façon spontanée se sont conformés aux normes en respectant nos recommandations ; d’autres, réfractaires, ont été purement et simplement déguerpis.

Dès le début du mois de septembre 2011 déjà, le changement à Abidjan et à Yamoussoukro était déjà perceptible.
Nos rues étaient de plus en plus propres. Les artères principales du district d’Abidjan offraient un cadre plus aéré, propre et ordonné.
Aujourd’hui, Yamoussoukro respire mieux. Bouaké qui étouffait sous les ordures, les trottoirs encombrés et les installations anarchiques retrouve des couleurs.

Korhogo, San Pedro, Bondoukou, Daloa, Gagnoa… seront bientôt traités. Des inspections ont déjà été faites à cet effet.
Dans le but de protéger les ouvrages publics comme nous le recommande nos attributions, des comités paritaires ministère de la Salubrité Urbaine / CIE / SITARAIL / PORT AUTONOME D’ABIDJAN ont été mis en place.

Depuis plusieurs mois, nous avons également lancé une campagne de sensibilisation à la télévision nationale afin d’inciter la population à changer de comportement. Des capsules et communiqués sont diffusés régulièrement.

L’opération pays propre connait en fin de compte un franc succès malgré de nombreuses poches de résistance. Elle mérite d’être donc poursuivie jusqu’à ce que notre pays soit harmonieux, beau, propre et sain.

Enfin pour le district d’Abidjan, un système de gestion intégré des ordures ménagères verra le jour dans les semaines à venir.
Il consistera en une gestion moderne de la pré collecte, à la collecte, et au ramassage des ordures ménagères, avec un système de valorisation et d’enfouissement des ultimes.

Le processus d’adjudication du marché est en cours. La Direction des Marchés Publics (DMP) sera en mesure dans les tout prochains jours de nous communiquer l’entreprise retenue qui aura la charge de la gestion et de la valorisation des déchets ménagers et assimilés dans le district d’Abidjan.
Ainsi, conformément au protocole d’accord liant l’Etat au village d’AKOUEDO, la décharge publique de ce village sera fermée au plus tard au 31 décembre 2012. Nous tiendrons notre engagement !

Mesdames et messieurs les journalistes,
Honorables invités,

Les actions menées nous ont certes rendu populaires et ont assurément fait prendre conscience aux populations que les choses sont effectivement en train de changer, mais force est de constater que les ordures sont hélas encore là, le désordre quant à lui résiste toujours.

Les sites déguerpis par nos soins demeurent malgré tout la cible de commerçants indisciplinés qui jouent à longueur de journées à cache-cache avec la brigade de salubrité du ministère, tentant ainsi de recoloniser ce domaine public qui ne saurait en aucune façon être transformé en marché à ciel ouvert.

La collaboration tant souhaitée avec les communes n’est hélas pas totale à ce jour.
Les actions menées par le ministère de la Salubrité Urbaine ne semblent pas trouver de relais dans la majorité des communes d’Abidjan.
Le débat sur la question de la responsabilité de la gestion des ordures ménagères dans le district d’Abidjan continue pendant que tous les jours, Abidjan se dégrade.

Notre capitale appelée à l’époque perle des lagunes est aujourd’hui défigurée par les installations anarchiques et désordonnées de commerces, avec dans la plupart des cas, des autorisations d’occuper le domaine public signées et délivrées dans les mairies.
Pour mémoire, n’est-ce pas la crise des ordures des années 2000 qui a conduit en 2007 l’Etat, en bon père de famille, à reprendre ses compétences en matière de gestion des ordures dans les villes et communes, dans l’intérêt des populations ?

Le désordre évident des communes et le danger qui guette les ouvrages publics en raison de leur occupation par des commerces ne sont-ils pas suffisamment alarmants pour s’y atteler de façon prioritaire ?
L’ordre ne favorise-t-il pas la propreté ?

Le ministère de la Salubrité n’a pas l’intention de se substituer aux maires d’Abidjan, ni à ceux de Côte d’Ivoire.
Les problèmes de la gestion des ordures ménagères et de la propreté de nos villes et plus singulièrement du district d’Abidjan ont pris une telle ampleur qu’au risque de mettre en danger la santé et la vie des populations, l’Etat a en toute responsabilité décidé jusqu’à nouvel ordre de s’en occuper.

Ensemble, avec les maires du pays et ceux d’Abidjan, nous devons renforcer notre collaboration pour faire de l’harmonie, de l’ordre et de la propreté de notre pays une cause nationale !
Il est donc temps que tous les maires entrent dans le schéma proposé par l’Etat, dans l’intérêt général.

Depuis son avènement à la magistrature suprême, le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA a montré à travers son discours et ses actes, sa ferme volonté de rompre avec l’ordre ancien et le désordre.
Le rôle des maires et gouverneurs des districts demeure déterminant dans la mise en œuvre de la vision et du programme de gouvernement du Chef de l’Etat.
Au-delà de sa fonction politique, le maire assure une fonction administrative essentielle dans le cadre de la déconcentration. Dès lors, il exerce de hautes fonctions d’agents de l’Etat, et se doit à ce titre d’assurer la continuité effective du service public et des actions du gouvernement.
Il n’y a donc aucune raison que les actions du ministère de la Salubrité Urbaine ne soient pas relayées dans les communes d’Abidjan qui en ont le plus besoin.

Mesdames et messieurs,
Honorables invités,

A ce stade de mon propos, je tiens à féliciter et à remercier les gouverneurs des districts d’Abidjan et de Yamoussoukro pour leur franche collaboration et leur totale adhésion à l’opération pays propre.
Je salue par la même occasion l’UVICOCI et son président, mais surtout le Président de l’association des maires du district d’Abidjan pour son engagement et son combat personnel.

Merci monsieur le maire AKOSSI BENDJO.
Pour 2012, il nous faut faire encore plus d’efforts.
Le Président de la République a de l’ambition pour notre pays qu’il rêve de voir hisser au rang de pays émergent à l’horizon 2020.
Les maires et le ministère de la Salubrité ont un rôle essentiel et déterminant dans ce processus irréversible.

J’invite donc les maires de Côte d’Ivoire à faire leur mue et à endosser le programme du Président de la République.
Les ivoiriens plus que jamais seront exigeants à cet effet et j’en suis convaincue, choisiront bientôt des maires ambitieux, à la hauteur de l’ambition du Chef de l’Etat.

Aucune ville, aucune commune, aucun département ni district ne doit rater le train du développement qui passe nécessairement par l’ordre, la propreté et l’embellissement de nos villes.
Pour le reste, tout est possible !
Une année nouvelle commence. Mettons nous tous au travail !
La tâche est énorme !

Nous avons tout à refaire, notamment la sensibilisation en vue du changement de comportement des populations.
L’Etat s’est engagé à tout mettre en œuvre pour atteindre ses objectifs. A présent, il nous appartient tous à prendre notre part de responsabilité et à jouer pleinement notre rôle.

La propreté et l’amélioration du cadre de vie et hélas l’affaire de tous : femmes, hommes, enfants, jeunes, commerçants, transporteurs, enseignants, forces de l’ordre, forces de défense, chefs religieux et traditionnels… tous, nous devons nous engager pour la propreté et l’ordre dans notre pays.
Pour ce faire, mesdames et messieurs de la presse, votre mission est grande.

Vous venez donc de comprendre que notre plus vaste chantier pour 2012 sera la sensibilisation pour le changement de comportement des populations.
Cela ne saurait se faire sans votre concours et celui surtout de la RTI.
La question de la salubrité urbaine mérite d’être une cause nationale.
Mesdames et messieurs les journalistes,

Avant de terminer mon propos, je voudrais rendre un hommage appuyé :
-Au coordonnateur du PUIUR, monsieur DIMBA Pierre
-aux opérateurs du secteur de la salubrité
-aux balayeuses
-aux agents du MSU, de l’ANASUR et du FFPSU

Je vous remercie de votre aimable attention ».