PREMIERE ETAPE DE LA VISITE D’ETAT DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DANS LA REGION DES SAVANES
Arrivés à de 12 h à l’aéroport de Korhogo, puis aux environs de 15 H à la Place du Monument aux morts de Ferkessédougou, le mercredi 28 novembre 2007, le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro ont livré un message de paix aux populations venues massivement participer au premier meeting organisé dans le cadre de la visite d’Etat du président Laurent Gbagbo dans la région des Savanes.
C’est à Ferkessédougou et par un meeting à la Place du Monument aux morts que la visite d’Etat du président Laurent Gbagbo dans la région des Savanes a débuté le mercredi 28 novembre 2007. Avant l’intervention du chef de l’Etat, le chef du Gouvernement Guillaume Soro a pris la parole pour situer cette visite dans son cadre. Il a expliqué qu’il ne s’agit nullement d’une campagne politique, mais d’une visite pour préserver l’Etat. Puis, Guillaume Soro a indiqué que la présence massive des populations de Ferké à ce meeting est le signe que le Nord a pardonné et décidé d’aller à la paix : « Le peule dont je suis issu a décidé de pardonner, de tourner le dos au ressentiment en dépit des difficultés ». Puis, d’inviter le chef de l’Etat à écouter et à répondre aux sollicitations des populations du Nord qui, à tort ou à raison, ont pris les armes à un moment donné pour revendiquer: « Vous avez le devoir de faire droit à cette révolte des populations du Nord. Et faire droit à cette révolte, c’est appliquer résolument l’accord politique de Ouagadougou que nous nous sommes librement donnés ». A sa suite, le président Laurent Gbagbo a précisé que lui et le secrétaire général des Forces Nouvelles ont bien fait de signer l’Accord Politique de Ouagadougou. Il a tenu toutefois à souligner qu’il est important que cet accord avance. « Nous sommes condamnés à avancer pour ne pas que le pays s’effondre (…) Le cap est mis, il faut sortir de la guerre et nous sommes condamnés à le faire », a déclaré le chef de l’Etat avant de proclamer solennellement la fin de la guerre. « La guerre est finie. Chers amis, ne doutez pas du tout, la guerre est finie. Mais il nous faut avancer. Pour avancer, il faut poser des actes », a-t-il encore ajouté avant d’indiquer que sa présence au Nord de la Côte d’Ivoire n’est pas un acte symbolique, mais plutôt un acte de pouvoir, un acte de Gouvernement. Le chef de l’Etat a ensuite exhorté le corps préfectoral à se remettre au travail : « Il faut que l’administration se remette à fonctionner sur toute l’étendue du territoire national. Beaucoup de travail attend les préfets et les sous-préfets, il faut qu’ils se remettent au travail (…) Petit à petit, l’Etat se remettra au travail pour votre bien ». Le président Laurent Gbagbo a promis d’adresser un courrier au Conseil constitutionnel à l’issue de sa visite dans le Nord et à l’Ouest pour indiquer que la guerre est réellement finie, afin que le Conseil constitutionnel entame les procédures prévues par la Constitution pour l’organisation des élections générales. « Au-delà de nos personnes, c’est la paix que le peuple du Nord applaudi ». Avant de quitter Ferkessédougou pour Korhogo où il a été logé, le président Laurent Gbagbo rendra visite aux parents du Premier ministre Guillaume Soro et à ceux de l’ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara. Il accordera des audiences aux notabilités et aux populations de la région.
