RALENTISSEMENT DANS LA MISE EN ŒUVRE PROCESSUS DE SORTIE DE CRISE
Guillaume Soro explique les difficultés du Gouvernement au corps diplomatique

Le Premier ministre Guillaume Soro a rencontré le corps diplomatique et les organisations internationales représentées en Côte d’Ivoire dans le cadre des relations que la Côte d’Ivoire entretien avec ses partenaires internationaux le mercredi 14 novembre 2007. La rencontre a eu lieu au Palais présidentiel, au Plateau.

Le Premier ministre Guillaume Soro a rencontré le corps diplomatique et les organisations internationales représentées en Côte d’Ivoire dans le cadre des relations que la Côte d’Ivoire entretien avec ses partenaires internationaux le mercredi 14 novembre 2007. La rencontre a eu lieu au Palais présidentiel, au Plateau.



Pour accélérer le processus de sortie de crise quelque peu ralenti depuis le lancement de l’opération des Audiences Foraines, le Premier ministre Guillaume Soro a entrepris de rencontrer les membres du corps diplomatique et des organisations internationales représentées en Côte d’Ivoire. Le chef du Gouvernement s’est d’abord attelé à expliquer globalement les sujets discutés au cours du dialogue direct et les mesures arrêtées. Il a, ensuite, fait un bilan des actions entreprises depuis sa nomination le 29 mars 2007 jusqu’au lancement de l’opération des Audiences Foraines. M. Guillaume Soro a indiqué qu’il était nécessaire pour le chef de l’Etat et lui-même de créer un environnement apaisé qui pouvait permettre la bonne application de l’Accord politique de Ouagadougou. Selon lui, c’est ce climat de confiance et d’apaisement qui a permis la suppression de la carte de séjour et l’organisation des audiences foraines sans violence, sans manifestation de rue. « C’est toujours ce climat de confiance, d’apaisement que nous voulons entre nous qui permet que les problèmes se règlent. Ma démarche est de dire qu’il faut une concertation permanente à tous les niveaux. C’est d’ailleurs l’accord de Ouagadougou qui le commande », a expliqué le chef du Gouvernement qui a reconnu qu’il y a des difficultés dans la mise en œuvre du processus de paix. « Il y a des lenteurs et du retards par rapport au chronogramme. Le chronogramme de Ouagadougou qui fixait à 10 mois la réalisation de tout ce programme est in chronogramme a titre indicatif (…) C’est pourquoi le 13 avril, j’ai demandé aux Ivoiriens de sortir du fétichisme des dates. Parce que je pense que même un extra-terrestre aurait beaucoup de difficultés à organiser des élections dans ce pays 10 mois après la signature de l’accord. Et moi je ne suis pas un extra-terrestre. Je ne suis qu’un être humain. Je pense que précipiter ces élections, c’est aller à la guerre civile. Or mon rôle est d’aller à des élections apaisées, des élections qui renforcent et qui consolident la paix et la réconciliation nationale », a encore ajouté le Premier ministre. Il a révélé que l’attentat a fait perdre deux mois dans la mise en œuvre du processus de sortie de crise. Pour finir, il a présenté les perspectives concernant la mise en œuvre du programme de sortie de crise, en particulier l’identification des populations et le service civique. A sa suite, le ministre de l’Economie et des Finances, M. Charles Diby Koffi a fait un état des lieux de la situation économique et financière concernant la mise en œuvre du processus de sortie de crise et présenté un plaidoyer. Après cette intervention, c’est le ministre de la Justice et des droits de l’Homme, M. Koné Mamadou qui a expliqué les conditions de la reprise des audiences foraines. Puis, c’est Monseigneur Mario Roberto Casari, représentant du Saint-Siège et doyen du corps diplomatique est intervenu pour remercier le Premier ministre de les avoir entretenus sur la situation actuelle. « Nous avons bien reçu vos propositions, ce que vous nous avez dit (...) Nous serons toujours à votre disposition et nous souhaitons que ce genre de rencontre se passe souvent avec vous. Ce qui est important de savoir, c’est ce qui se passe vraiment dans le pays ». Pour finir, des préoccupations ont été émises par les membres du corps et de la communauté internationale. L’Union européenne a révélé avoir mis en place 8 milliards de Fcfa pour les 111 équipes des Audiences Foraines, tout en précisant qu’il y a des modalités d’absorption de ces fonds à clarifier.