AUDIENCE DU PREMIER MINISTRE A L’AMBASSADEUR DE France
SEM. André Janier à propos des élections en Côte d’Ivoire : « Le plus tôt serait le mieux, mais il faut prendre le temps »

L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, SEM. André Janier a été reçu en audience à la Primature, le vendredi 19 octobre 2007, par le chef du Gouvernement, M. Guillaume Soro Kigbafori. Les deux hommes ont discuté de l’évolution du processus de paix en Côte d’Ivoire.

L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, SEM. André Janier a été reçu en audience à la Primature, le vendredi 19 octobre 2007, par le chef du Gouvernement, M. Guillaume Soro Kigbafori. Les deux hommes ont discuté de l’évolution du processus de paix en Côte d’Ivoire.



A la fin de cette audience, SEM. André Janier a expliqué l’objet de sa visite à la presse : « C’est une visite de courtoisie, de routine. A ce stade du processus de paix et avant des rendez-vous à New York la semaine prochaine, il nous a semblé intéressant de faire le point de la situation du processus de paix avec Monsieur le Premier ministre, comme nous le faisons régulièrement ». Puis, l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire de préciser concernant le processus de paix : « Le processus de paix avance. Monsieur le Premier ministre l’a confirmé. C’est ce que nous constatons. Il avance peut-être moins vite que certains le souhaiteraient, mais l’essentiel, c’est que la volonté politique de le mener à son terme apparaît toujours intacte chez les deux parties. Tout le monde savait qu’il y aurait des difficultés, qu’il y aurait des freins techniques, logistiques. Mais à partir du moment où au plan politique, les deux parties, c’est confirmé par le facilitateur, continuent à affirmer que le processus est irréversible et qu’elles veulent le conduire à son terme, je crois que les Ivoiriens peuvent garder l’espoir qu’il arrivera à son terme, quand on lui aura donné le temps d’avancer à son rythme ». Concernant la position de la France au sujet de l’organisation des élections en octobre 2008, SEM. André Janier a déclaré : « Nous n’avons pas de position. Nous avons dit à plusieurs reprises aujourd’hui que la France soutenait l’accord de Ouagadougou et était prête, si toutes les parties ivoiriennes le souhaitent, à contribuer à son succès. Pour répondre plus précisément à cette question, les échéances, il ne faut pas trop tarder. Mais, c’est peut-être un avis personnel que je donne, parce que la Côte d’Ivoire souffre et la population ivoirienne souffre avec la prolongation de la crise. Mais en même temps, il ne faut pas brûler les étapes. Il faut consolider les acquis au coup par coup. Ce n’est pas à nous de fixer une date. Pour résumer, le plus tôt serait le mieux, mais il faut prendre le temps. La paix, cela se construit. Il faut prendre le temps de la construite étape par étape ». Interrogé sur une éventuelle visite du Président Laurent Gbagbo en France et une probable rencontre avec le président français Nicolas Sarkozy, l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire a déclaré : « Nous n’avons pas d’information officielle à part la presse. J’ai vu dans la presse qu’il était question d’une visite de Monsieur le président à Paris pour l’UNESCO. Pour l’instant, c’est l’information que j’ai. Mais, nous n’avons pas eu de détails plus précis sur la date, sur l’objectif et sur les rendez-vous qui seraient pris à cette occasion ». Interrogé sur le service civique qui a fait l’objet d’un séminaire le même jour, M. Janier a révélé : « Nous sommes prêts à aider. Ce matin, j’ai assisté à l’ouverture de cet atelier. Nous avons toujours dit que nous comprenions l’importance de cet exercice. Parce qu’il devrait contribuer à réinsérer la jeunesse dans le tissu social ivoirien. Il devrait contribuer, à sa façon, au désarmement aussi et si on a besoin de nous dans ce secteur, pourquoi pas. Pour l’instant, les contours sont un peu flous. On en saura peut-être plus après cet atelier d’aujourd’hui. Qu’est-ce que sera exactement le service civique ? Qui il concernera ? C’est trop tôt pour se prononcer. Mais on verra plus tard. Nous pensons que c’est une bonne idée. Il y a eu d’autres expériences de service civique tentées dans d’autres pays, qui ont réussi. Nous faisons confiance aux Ivoiriens pour réussir le leur ».