SECURITE ALIMENTAIRE EN CÔTE D’IVOIRE : LE SNRR ET LA FAO POUR UNE STRATEGIE DE REDYNAMISATION DE L’AGRICULTURE

Pour vaincre totalement la misère et la faim consécutives à la guerre en Côte d’Ivoire, il est important de doter le Gouvernement d’un instrument stratégique qui lui permette de développer l’agriculture, non seulement pour assurer la sécurité alimentaire des populations, mais aussi pour contribuer fortement à la résorption du chômage des jeunes et des femmes par la création d’emplois agricoles durables.

Cette vision était depuis plusieurs mois le credo du Secrétariat National à la Reconstruction et à la Réinsertion (SNRR). Fort heureusement, elle semble aujourd’hui avoir trouvé un écho favorable auprès de la FAO, chef de file des partenaires techniques et financiers pour l’agriculture et la lutte contre la faim dans le monde.



C’est pourquoi, le SNRR et la FAO se sont retrouvés ce Vendredi 08 Juillet 2011 dans la salle de conférence du Secrétariat National, sise à Attoban, pour une séance de travail autour de la mise en place d’une plate-forme de collaboration. Rencontre à laquelle ont pris part le Secrétaire National, Koné Mamadou et la Représentante résidente de la FAO, Mme Marie Noëlle Koyara, afin de dégager ensemble des pistes de réflexion.



Pour M. Koné Mamadou, cette rencontre intervient à un moment opportun, où les effets désastreux de la guerre, évalués à 400 milliards de Francs CFA dans la seule zone Centre, Nord, Ouest (CNO), demandent à être effacés d’urgence pour répondre aux exigences de paix et de cohésion auxquelles aspirent les populations ivoiriennes. C’est justement dans le souci de favoriser la paix et la cohésion en Côte d’Ivoire que la FAO a envoyé une mission de travail sur les programmes d’urgence en matière de sécurité alimentaire. « La place stratégique qu’occupe la Côte d’Ivoire dans le domaine agricole, au niveau de la sous région ouest africaine, est en effet une raison suffisante pour prendre en compte toutes les préoccupations de ce pays… », a déclaré la Représentante résidente de la FAO, accompagnée à cette occasion, de MM. Heyd Jean-Charles, Chef de la mission de travail d’urgence, Genot Luc, Expert de la FAO en Côte d’Ivoire et Miézan Kouamé, Consultant à la FAO. />


Au regard des idées et propositions riches qui ont nourri le débat, et compte tenu de la volonté affichée des deux partenaires à relever les grands défis de la reconstruction post-crise, un groupe technique issu du SNRR a été mis sur pied pour se joindre aux experts de la FAO, afin d’approfondir la réflexion autour des quatre axes suivants :

• AXE 1 : Actions d’urgence dans le domaine alimentaire de lutte contre la menace de famine en faveur des populations de l’Ouest, du Sud et du
Littoral. />
• AXE 2 : Actions ponctuelles de court terme de restauration des capacités d’organisation et des outils de travail dans les domaines de l’agriculture vivrière, de l’élevage avicole et de la pê
che. />
• AXE 3 : Actions de renforcement des capacités du SNRR à :

- La collecte et à la consolidation d’une base de données en matière de sécurité alimentaire comme levier de réinsertion et de relèvement socio économique durable des jeunes et des femmes sur toute l’étendue du territoire national ;

- la mise en œuvre de projets champs écoles pour la formation de jeunes agriculteurs modernes et leurs
installations. />


• AXE 4 : Actions d’implication de la FAO dans les projets agricoles et de sécurité alimentaire dans le domaine du riz ayant un important potentiel de création d’emplois et de services autour des chaines de valeurs (semence, production, transformation et commercialisation).



Il convient de relever que le choix de la FAO pour un partenariat stratégique avec le SNRR répond à un objectif précis : optimiser sa mission en Côte d’Ivoire par la mise en synergie des différentes actions qui seront engagées en faveur du développement agricole et de la sécurité alimentaire. Et le SNRR comme organe gouvernemental pour la coordination de la politique de reconstruction post-crise lui a semblé être la structure la mieux outillée, eu égard à la cohérence de sa démarche stratégique en matière de reconstruction, de réinsertion et de cohésion sociale, et par référence aux activités qu’il a déjà menées sur le terrain, particulièrement en matière de réinsertion.

Source : Service Communication