RENCONTRE AVEC LES FORMATIONS POLITIQUES
Le PIT chez Guillaume soro

Le chef du Gouvernement a entamé une rencontre avec l’ensemble des formations politiques depuis quelques jours. Le mercredi 3 octobre 2007, c’était au tour du Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT), du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) et du Conseil National de la Résistance pour la Démocratique (CNRD) d’y être conviés.

Le chef du Gouvernement a entamé une rencontre avec l’ensemble des formations politiques depuis quelques jours. Le mercredi 3 octobre 2007, c’était au tour du Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT), du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) et du Conseil National de la Résistance pour la Démocratique (CNRD) d’y être conviés.




C’est tout d’abord la délégation du PIT, conduite par Mme Angèle Gnonsoa, vice-président du parti qui a été reçu par le Premier ministre Guillaume Soro. A l’issue de cette audience, Mme Gnonsoa a fait la déclaration suivante : « Le Premier ministre rencontre l’ensemble des formations politiques. C’est essentiellement pour parler des Audiences Foraines qui ont commencé et nous demander notre position par rapport à ces opérations et ce que nous pouvons faire pour aider au bon déroulement des Audiences Foraines. Nous avons donc évoqué un certain nombre de problèmes, le fait que le redéploiement de l’administration ne soit pas encore complet ne posera-t-il pas de problème sur la tenue des Audiences Foraines partout en Côte d’Ivoire ? Nous avons aussi évoqué le problème de notre représentant à la CEI. Chaque parti à deux représentants, mais cela fait plus d’un an que notre deuxième représentant n’est pas nommé par décret. Nous lui avons donc demandé de tout faire pour que la situation soit régularisée. Nous avons parlé du climat social qui est très malsain actuellement avec les différentes grèves, les sanctions, la flambée des prix, l’insécurité. Le Premier ministre nous a rassurés pour dire qu’il est en train, avec le président de la République, de tout faire pour négocier avec les différents syndicats pour que la situation se régularise. Ils vont faire comprendre aussi aux syndicats que nous sommes dans une situation anormale et qu’il n’est pas possible de tout régler. Nous avons évoqué le problème des grades des militaires. Il a dit que c’était un problème sensible qu’il est en train de régler avec le facilitateur. Dans l’ensemble, il nous a rassurés sur nos préoccupations et a demandé au Parti Ivoirien des Travailleurs de l’aider pour ce qui est des Audiences Foraines. Nous avons dit que dans la situation actuelle, chaque formation politique campe sur ses positions partisanes et qu’il serait bon que l’ensemble des Ivoiriens se retrouve pour n’avoir que comme objectif principal l’intérêt général de la Côte d’Ivoire (…) En démocratie, lorsqu’on est plus d’un, on ne peut pas tous gagner ».




Le RHPD rencontre le Premier ministre
La deuxième délégation à être reçue par le Premier ministre est celle du RHDP, conduite par le Pr. Alphonse Djédjé Mady, Porte-Parole de la coalition.




A l’issue, M. Alphonse Djédjé May a déclaré ce qui suit : « Dans le cadre des concertations qu’il a avec les différents partis politiques, le Premier ministre a tenu à rencontrer le RHDP pour faire le point de la situation quant à la mise en œuvre de l’Accord Politique de Ouagadougou. Le Premier point qui a été traité, c’est la reprise des Audiences Foraines. Ayant été officiellement lancé le 25 septembre dernier, il devrait connaître une intensification dans les jours à venir pour permettre aux Ivoiriens qui n’ont jamais eu d’état civil de l’avoir. C’est le rôle des partis politiques de sensibiliser leurs militants et leurs sympathisants de même que toute la population ivoirienne pour répondre massivement au déroulement des Audiences Foraines ». Il a expliqué que les leaders du RHDP ont déjà tenu plusieurs meetings au cours desquels ils ont appelé leurs populations à aller aux Audiences Foraines. « Le processus ne peut pas être parfait. Il est lancé. Il appartient aux acteurs de l’améliorer. C’est tous ces problèmes que nous avons abordé avec le Premier ministre. Il s’agit de la sécurisation du processus, puisque vous savez que la dernière fois il y a eu mort d’hommes. La sécurité est donc confiée au CCI qu’appuient les forces impartiales. Nous devons faire en sorte nous-mêmes, en tant que citoyens, qu’il n’y ait pas de troubles inutiles. Le deuxième problème qui est posé, c’est celui du nombre d’équipes à déployer sur le terrain. Il va aller grandissant, puisqu’il est prévu 111 équipes ; pour le moment, il est prévu 25 qui commencent. C’est un processus à améliorer en tenant compte des difficultés qu’on va rencontrer sur le terrain (…) On doit compter avec la bonne volonté ce chacun de nous ». Il a expliqué que le mode opératoire et le déroulement du processus sont des textes indicatifs. « La réalité du terrain peut être en deçà ou au-delà du mode opératoire. Dans l’ensemble, le mode opératoire devrait permettre que l’opération se déroule en toute sérénité », a-t-il encore ajouté.




Le CNRD chez Guillaume Soro




La troisième délégation à être reçue par le Premier ministre est celle du CNRD. Elle était conduite par M. Bernard Oulaï, vice-président du CNRD.




A sa sortie d’audience, M. Oulaï a dit ceci : « Nous avons rencontré le Premier ministre pour lui présenter notre organisation, le CNRD et échanger avec lui. De son exposé clair et précis sur les événements nous partons réconfortés. Car, cet exposé à dissipé nos appréhensions sur beaucoup d’autres points qui faisaient les choux gras de certains journaux de la place. Nous partons rassurés. ». Concernant la position de cette coalition sur les Audiences Foraines, il a ajouté ceci : « Nous allons nous employer pour aider le processus à avancer. Nous nous y engageons ». Il a déclaré que toutes les préoccupations du CNRD ont été satisfaites après l’intervention du Premier ministre. « En venant ici, nous étions informés que le redéploiement de l’administration piétinait. Le Premier ministre nous adit que ce n’est pas un blocage et que c’est un processus qui s’enclenche très lentement certes, mais il est irréversible. A partir de là, nous ne pouvons demander mieux », a ajouté M. Oulaï.