DISCOURS DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO LORS DE LA CEREMONIE DE LA FLAMME DE LA PAIX LE 30 JUILLET 2007 A BOUAKE

Excellence Monsieur Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso,
Excellence Monsieur Thabo MBeki, Président de la République d’Afrique du Sud,
Excellence Monsieur Amadou Toumani Touré, Président de la République du Mali,
Excellence Monsieur Yayi Boni, Président de la République du Bénin,

Excellence Monsieur Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso,

Excellence Monsieur Thabo MBeki, Président de la République d’Afrique du Sud,

Excellence Monsieur Amadou Toumani Touré, Président de la République du Mali,

Excellence Monsieur Yayi Boni, Président de la République du Bénin,

Excellence Monsieur NIňo Vieira, Président de la République de Guinée Bissau,

Excellence Monsieur Faure Gnassingbé, Président de la République du Togo,

Monsieur le Premier Ministre du Niger,

Monsieur le Vice-Président de l’Assemblée nationale de l’Angola,

Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères du Ghana,

Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères du Sénégal,

Messieurs les Présidents des Institutions de la République,

Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement,

Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique,

Mesdames et Messieurs les membres du corps préfectoral,

Mesdames et Messieurs les Secrétaires Généraux, les Directeurs Centraux et Chefs de service,

Messieurs les officiers Généraux, Officiers supérieurs, Officiers, Sous- Officiers, Militaires du Rang,

Honorables Chefs Traditionnels,

Distingués Chefs Religieux,

Population de Côte d'Ivoire,

Mesdames et Messieurs,



Bouaké le 30 juillet 2007, nous voici réunis dans cette enceinte, mais je voudrais d’abord saluer la présence d’une personne qui m’a emmené à m’attacher à elle, qui m’a emmené à être son ami : Madame Houphouët-Boigny. Elle est présente dans ce stade et j’aimerais qu’on l’acclame.



J’aimerais saluer aussi le Premier Ministre Seydou Diarra à qui j’ai dit de venir et qui est venu.



J’aimerais saluer les représentants des partis politiques qui sont ici présents. Je voudrais vous dire ici que le premier ministre a fait un bon discours, un grand discours. J’aimerais le remercier, le féliciter mais il n’a pas fait que faire un grand discours ; il a posé des actes pour lesquels je voudrais très publiquement le féliciter.

Nous parlons de dialogue mais on ne dialogue pas seul, personne ne peut dialoguer seul, ça s’appelle en français un monologue. Quand j’ai estimé que les résolutions qui venaient du dehors avaient échoué et que j’ai proposé une nouvelle solution, il fallait que la main tendue soit saisie. Il fallait que quelqu’un me réponde positivement pour que nous puissions discuter. Il a fallu que Soro Guillaume dise "OUI" pour que ce dialogue ait lieu. Soro Guillaume, je te remercie pour cela. Mais il a fallu encadrer. J’ai parlé de ce problème à des amis. Toumani Touré qui est là m’a dit "parle avec Blaise". Quand j’ai parlé avec Blaise, il m’a dit " je suis avec toi". Blaise Compaoré est d’accord, Amadou Toumani Touré est d’accord, Soro Guillaume est d’accord. Comme dirait l’autre," voici le dialogue direct.’’. C’est comme ça que nous avons commencé à parler. J’ai parlé de Soro, il a dit « OUI » et nous avons commencé à discuter".

Mais il faut saluer l’UEMOA et la CEDEAO qui ont accepté de nous accompagner. L’UEMOA et la CEDEAO parce que ce sont ces organisations qui ont accepté cette idée de dialogue et qui nous ont soutenu pour que cela aboutisse à un résultat.

Je salue tous les représentants de ces deux organisations. Ibn Chambass qui est ici, je le salue.

Oui, nous sommes en train d’aller à la paix. Oui, nous sommes à la paix. Je voudrais dire aux ivoiriens qu’aujourd’hui, la paix que nous recherchions tant, la paix pour laquelle nous faisions tant de manifestations, elle est là. Que ceux de Bouaké viennent à Bouaké facilement (…). Voilà ce qu’il faut dire. Aujourd’hui, c’est la paix, aujourd’hui, c’est la paix. La guerre est finie. Peuples de Côte d’Ivoire, la guerre est finie. La guerre est finie. Répétez après moi « la guerre est finie » encore. Que j’entende bien la guerre est finie. C’est tout ce que je suis venu vous dire aujourd’hui.

Le 6 Août je m’adresserai à la nation ivoirienne. Je voudrais dire au Premier Ministre Soro Guillaume qu’il faut achever le travail commencé. Achever le travail, c'est-à-dire organiser les élections. A partir d’aujourd’hui, nous sommes dans les préparatifs des élections. Oui, il faut aller aux élections vite. Immédiatement après la fête de l’Indépendance, je donnerai des instructions au Premier ministre pour qu’il prenne les dispositions afin que nous partions vite et que nous réalisons très rapidement le reste de l’accord. Car l’accord ce n’est pas seulement le dialogue direct, l’accord c’est le service civique, c’est beaucoup de choses, je lui donnerai des consignes pour qu’on aille vite et que la Côte d'Ivoire ne soit pas regardée de travers.



Chers amis, chers frères, je vous salue d’être venus, d’avoir sacrifié une journée de votre travail.



Je vous salue vous tous (…) Je vous remercie.



Cher amis, chers frères, la paix est là, il faut que tous les croyants adressent une prière à Dieu. Pour lui demander de conserver la paix sur la Côte d'Ivoire, lui demander d’étendre sa main sur la Côte d'Ivoire (….).



La violence est mauvaise, il faut qu’il nous garde dans la paix. C’est dans la paix que la Côte d'Ivoire sera une grande nation.



Que Dieu qui a emmené nos amis jusqu’ici les ramène dans leurs pays.

Que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire toute entière

Que Dieu bénisse tous les enfants de la Côte d'Ivoire

Que Dieu bénisse toute l’Afrique




Je vous remercie