STATISTIQUES ET INDICATEURS DE L’EDUCATION POUR L’AFRIQUE : L’ISU SOLLICITE UN « MODULE REGIONAL PARTICULIER » DANS LE DOMAINE DES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES

Au terme de l’atelier régional sur les statistiques et les indicateurs de l’éducation pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, les 23 délégués de l’Institut de statistique de l’Unesco (ISU), ont présenté les résultats de leurs réflexions, le 28 mai à Abidjan-Cocody, en présence de Mme le ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, Kandia Camara, et du représentant résident de l’UNESCO en Côte d’Ivoire, Ydo Yao. Ils ont souhaité la mise en place d’un « Module régional particulier » en collaboration avec l’Union africaine» qui prenne en compte certaines problématiques sur l’infrastructure des écoles, les livres scolaires, l’assainissement.

Ces statisticiens francophones et lusophones, par la voix de Marc Bernal, conseiller régional de l’ISU pour l’Afrique subsaharienne, ont réfléchi sur les finances de l’éducation qui permettront de pouvoir mesurer l’efficience du système éducatif.

Ils ont évoqué également une nouvelle initiative avec l’UNICEF sur les enfants déscolarisés afin de trouver une méthodologie qui permette une comparaison entre les différents pays pour qu’on puisse utiliser les mêmes termes, les mêmes concepts.

Ils ont aussi posé les problématiques, dues aux conflits ou d’ordre institutionnel, en matière de pérennisation des systèmes d’informations statistiques à l’éducation et soulevé la nécessité de parler d’une seule voix.
Les participants, après avoir réfléchi sur la révision 2011 de la Classification internationale type éducation (CITE) et sur les impacts que ces changements occasionnent sur la collecte des données internationales de l’éducation, ont fait mention des difficultés rencontrées par les points focaux de l’ISU dans le remplissage des questionnaires sur les données statistiques de l’ensemble des cycles du secteur éducatif depuis le primaire jusqu’au supérieur en passant par l’enseignement technique et la formation professionnelle.

Honorée de cette rencontre qu’elle a placée sous « le double signe des retrouvailles et de renaissance d’une Afrique conquérante et d’une école performante », Mme Kandia Camara a relevé que « la recherche de la qualité et de l’excellence constitue pour nous, pays en voie de développement, un impératif ».

Pour elle, « cet atelier représente un vecteur fédérateur d’espoir ».
Remerciant les participants « pour leur inestimable contribution » à l’élaboration de statistiques fiables sur les difficultés réelles des systèmes éducatifs africains, Mme le ministre a mobilisé tous les décideurs et acteurs du secteur Education autour des enjeux de l’école obligatoire à laquelle aspire la Côte d’Ivoire.

Tout en assurant la disponibilité de l’UNESCO à accompagner les pays africains dans la bataille d’une éducation de qualité, M. Ydo Yao, a, pour sa part, rappelé que l’élaboration de toute politique sectorielle dépend d’une statistique fiable.

C’est pourquoi, il a exhorté « les délégués de l’ISU à faire de ces recommandations, une boussole de travail pour agir en vue de rehausser la qualité de l’Education de leurs pays respectifs, gage de son développement socio-économique et culturel durable».

l’ISU collecte des données harmonisées sur l’ensemble du continent et permet aux autorités politiques d’être mieux informées des difficultés réelles des systèmes éducatifs afin de les outiller pour mobiliser les ressources internes et externes nécessaires au financement de l’éducation et affiner le dialogue sectoriel et les arbitrages qui en découlent.

L’atelier régional sur les statistiques et les indicateurs de l’éducation pour l’Afrique centrale et de l’Ouest s’est ouvert, le 25 mai.