SEMAINE UE-COTE D’IVOIRE : OUVERTURE D’UN PANEL SUR LES ACQUIS DE L’ECONOMIE IVOIRIENNE DE ET LES DÉFIS A RELEVER

Le Chef de la Délégation de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, S.E.M. Jean-François Valette, a ouvert le 10 mai à Marcory, un panel sur le thème : « 2012-2017 : L’économie en Côte d’Ivoire : Chemin parcouru, défis à venir », dans le cadre du 2è forum économique euro-ivoirien, qui intervient au titre de la « Semaine de l’Europe en Côte d’Ivoire du 08 au 19 mai ». C’est une initiative de la délégation de l’UE et Eurocham, en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire. L’ambassadeur Valette a révélé que ce sont « 3.750.000.000 d’euros d’investissements dans le cadre de la coopération UE-Côte d’Ivoire avec une balance économique positive au niveau de 2.000.000.000 d’euros ». Selon lui, la ratification de l’accord économique CI-UE va améliorer le climat des affaires et lever les obstacles liés au commerce». En tant que panélistes du jour, MM. Jean-Louis Menan Kouamé, DG de la BICICI, Xavier Saint-Martin Tillet, DG de Lafarge Holcim, S.E.M Hugues de Chantry, ambassadeur de la Belgique en Côte d’Ivoire, et Mme Isabelle Van Grunderbeeck, Chef de la Représentation régionale de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) ont donné leurs avis sur le sujet.

Le DG de la BICICI a relevé que de 2012 à 2017, les banques ont été dynamiques avec plus de 20% de crédit, l’ouverture d’agences bancaires, un fort afflux d’investisseurs nationaux et internationaux tels que Heineken et La Vache qui rit, ainsi que l’existence d’une saine concurrence sur le marché.

Il a également fait cas des réformes dans le secteur minier avec le vote d’un nouveau Code minier en Côte d’Ivoire qui a développé et diversifié la production minière. Cependant, reste selon lui, à relever les défis liés à la performance du secteur Education-Formation qui connaît des difficultés.
« Il faut des techniciens bien formés pour arriver à l’émergence », a-t-il proposé, de même qu’une vision sur le long terme pour les entreprises, la libération des énergies afin que chacun soit acteur de développement, de changement et force de propositions régulièrement auprès des autorités étatiques.

Quant à M. Tillet, il a noté le développement d’un réseau franchisé de vente de ciment. Il a jouté que « la Côte d’Ivoire et l’UEMOA se portent bien car l’intégration inter-pays est en route ». Comme solutions, il propose la « promotion des potentialités de l’UEMOA qui ne sont pas suffisamment vues à l’extérieur, la continuation à innover sur le marché (partenariat, numériques, promotion d’un projet économique pour la diminution du coût de la construction), plus de rigueur, d’engagement.

Selon la Chef de la BEI, son institution a investi « 130 millions d’euros dans l’économie ivoirienne. Il faut appuyer là où il y a peu d’investissements, à savoir les micro-entreprises. Elle a proposé une augmentation des chaînes de valeurs agricoles.

Pour sa part, l’ambassadeur de Belgique a salué la bonne santé de l’économie ivoirienne avec une croissance de plus de 9%. Cependant, il a déploré les problèmes inhérents au foncier industriel, la lenteur de paiement de certains contrats par l’Etat, le problème de communication entre l’administration sur le terrain, et les impulsions renvoyées au plus haut niveau. Pour y remédier, il évoque le besoin de transparence, le respect des contrats par les autorités publiques. Certes confiant en l’avenir, toutefois il appelle à plus de transparence dans tous les domaines.