ECO-DIPLOMATIE : LES DIPLOMATES IVOIRIENS FORMES A DÉFENDRE LES INTÉRÊTS STRATÉGIQUES DU PAYS DANS LES NÉGOCIATIONS INTERNATIONALES

Comment outiller les diplomates en vue de les rendre plus efficaces lors des négociations et surtout dans la perspective de l’agenda 2063 de l’Union, Africaine qui promeut la transformation structurelle de l’économie des pays africains ? C’est à cet exercice que s’est essayé M. Carlos Lopez, Secrétaire Exécutif de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) face aux diplomates ivoiriens, lundi 20 juin, au Centre des Conférences du ministère des Affaires étrangères, en présence du Chef de la Diplomatie ivoirienne, Albert Toikeusse Mabri. Pendant plus d’une heure, le haut fonctionnaire onusien a décortiqué la thématique en passant d’abord en revue la situation économique internationale, puis la situation économique des pays africains et enfin a exhorté les diplomates ivoiriens à s’armer d’un certain nombre de pré requis pour défendre les intérêts stratégiques du pays dans les négociations internationales.

Pour M. Lopez, la situation économique des pays africains marquée par une forte croissance contraste avec un niveau de pauvreté que n’arrive pas encore juguler ce niveau de croissance. La faute, à la faible industrialisation des pays africains dont l’économie reste encore fortement tributaire d’une agriculture rudimentaire.


Mais cette donne devrait changer avec l’orientation donnée par l’Union Africaine en vue de transformer les économies africaines. L’Afrique qui fait office de terre d’avenir a donc plusieurs atouts à faire valoir dans les foras internationaux. La possibilité pour l’Afrique de passer l’économie verte directement, la force de la jeunesse de sa population, les grandes marges de transformation de son agriculture, etc. sont autant d’opportunités à capitaliser dans les discussions.


Et les diplomates qui travaillent dans ce sens devraient être des agents très bien renseignés sur les atouts de leurs pays en mettant en avant leurs performances.


Pour ce faire, ceux-ci doivent avoir à titre de connaissances primaires, des informations sûres sur le PIB du pays, les principales matières premières, le rang qu’il occupe, ses premiers partenaires et surtout ses principaux partenaires économiques dans le monde.


A en croire, le Secrétaire Exécutif de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, il faut une connexion entre la représentation diplomatique et les réalités économiques du pays. En ce sens, il a souligné la nécessité pour les pays d’avoir une plus grande présence dans les pays avec qui ils ont un partenariat plus poussé.


Pour sa part, Albert Toikeusse Mabri a relevé les diplomates ivoiriens portent à l’extérieur l’ambition du Président de la République de transformer le pays pour en faire un pays émergent à l’horizon 2020.


Dans cette perspective, il a annoncé que les diplomates ivoiriens pourront subir des formation d’appoint afin de les outiller à l’éco-diplomatie qui commandent qu’ils aillent au-delà de leurs missions classiques de représentants et de porte-voix du pays pour être des agents de promotion des intérêts économiques de l’Etat.


Il a indiqué que son département envisageait l’équipement d’une salle multimédia qui pourrait abriter des visioconférences.