PORT AUTONOME D’ABIDJAN : EXTENSION ET MODERNISATION POUR ACCOMPAGNER L’EMERGENCE

Pour plus de mobilité sur sa plateforme et une meilleure compétitivité, le Port Autonome d’Abidjan (PAA) est en chantier pour faire peau neuve et se moderniser davantage afin de devenir le hub de référence sur la façade Atlantique de l’Afrique. Bientôt, l’étroitesse de l’entrée du canal de Vridi, l’encombrement des quais de débarquement, la vétusté du port de pêche et le déficit d’espaces pour les industriels ne seront plus que de lointains souvenirs.

Il est 11 heures, ce 2 mai 2018. La chaleur accablante ne semble pas venir à bout des ingénieurs et ouvriers à la tâche sur le chantier dont les travaux ont démarré en 2015 et qui se poursuivent à un rythme effréné.

En lieu et place de l’extension initialement prévue sur les réserves foncières de Locodjro et de l’Île Boulay (Yopougon), le gouvernement a finalement décidé d’optimiser la plateforme portuaire actuelle qui date de 1951. Les premiers chantiers engagés ont consisté en l’élargissement et l’approfondissement du canal de Vridi.

Exécutés par le groupe chinois China Harbour Engineering Company (CHEC), les travaux devraient s’achever en 2019. « Ils permettront au Port d’Abidjan d’accueillir tout type de navire d’ici à 2020, notamment des navires de plus de 260 mètres de long qui ne pouvaient accoster à Abidjan à cause de l’étroitesse du canal de Vridi », assure André N’Doli Kouadio, directeur de l’ingénierie et de la maîtrise d’ouvrage du Port d’Abidjan. La mise en service, le 15 mars 2018, du nouveau quai roulier, long de 300 mètres, avec un tirant de 14 mètres, consacre l’augmentation de la plateforme logistique du port.

Ce quai est la première phase du futur Terminal roulier “RORO” (Roll-On/Roll-Off) du Port d’Abidjan. A la fin des travaux, ce terminal s’étendra sur un quai de 500 mètres de long, avec 2 postes à quai et un terre-plein d’environ
8 hectares. Déjà, les travaux d’extension et de modernisation ont fait gagner au port de pêche non seulement 7 hectares sur la lagune Ebrié, mais aussi un kilomètre de quai.

Les chantiers d’optimisation spatiale se poursuivent avec le remblai de plus de 400 hectares destinés à l’implantation des industries et entrepôts. Ce remblai est adossé à un projet d’ouverture de voies de desserte comprenant un pont devant relier les quartiers de Vridi (Port-Bouët) et de Zone 4 (Marcory).

D’un coût estimé à 560 milliards de FCFA, les travaux sont financés à 85 % par un prêt de la banque chinoise d’import-export China Exim Bank. Les 15 % restants sont supportés par l’État ivoirien et des banques locales et régionales.

http://www.gouv.ci/impact-developpement/accueil/terrain_detail/extension-et-modernisation-pour-accompagner-l-emergence775/4