LUTTE CONTRE LA PAUVRETE : LE VIVRIER AU SECOURS DES HEVEACULTEURS

Le projet intégré hévéa-vivrier, appuyé par l’Etat dans 14 villages du département de Prikro, a permis de renforcer la sécurité alimentaire et d’améliorer le bien-être des populations.

Amara Kouamé Fulbert est propriétaire depuis 2013 de 3 hectares d’hévéa à Famienkro, dans le département de Prikro (centre-est). Il est l’un des bénéficiaires du projet intégré hévéaculture-cultures vivrières, fruit d’un partenariat entre l’Etat et la Compagnie Hévéicole de Prikro (CHP). En attendant la maturité de ses plants d’hévéa, Amara a des revenus pour subvenir à ses besoins, grâce au volet vivrier du projet. En effet, parallèlement à l’hévéaculture, le projet a permis aux groupements de bénéficiaires de cultiver du maïs, de l’arachide, du manioc, de l’igname et de la banane. Des cultures à forte rentabilité à l’hectare. Le projet qui a profité à 1 384 personnes dont 831 femmes, contribue ainsi à faire reculer la pauvreté dans la zone et à améliorer le quotidien des populations.

Fort de son expérience fructueuse, Amara lance un appel : « J’invite les jeunes qui n’ont pas encore bénéficié de ce projet ou qui l’ont abandonné, à s’y intéresser ou à y revenir ».

Des réformes gouvernementales payantes
L’Etat a engagé des réformes dans la filière hévéa pour améliorer le rendement des exploitations et garantir de meilleurs revenus aux producteurs. Face à la chute des prix, il a suspendu la taxe de 5 % sur le chiffre d’affaires des usiniers. En outre, le Projet d’Appui au Secteur Agricole (PSAC) a apporté en 2016, une subvention de 95 % du coût total de réalisation d’un hectare de plantation d’hévéa dans les régions de la Mé et du Sud-Comoé. Ce soutien fait aujourd’hui de la Côte d’Ivoire, le premier exportateur africain de caoutchouc naturel, avec une production de 591 000 tonnes en 2017. Soit une hausse de 26 % par rapport à 2016. Le prix moyen fixé en 2017 était de 348 FCFA/kg, avec un pic de 476 FCFA/kg au premier trimestre 2017.