OUVERTURE DE LA CAMPAGNE CAFE-CACAO 2012-2013 : LE PRIX MINIMUM GARANTI A 725 FCFA

Le ministre de l’Agriculture, M. Mamadou Sangafowa Coulibaly a officiellement ouvert la campagne de café-cacao 2012-2013, le mercredi 3 octobre 2012, à l’immeuble de la CAISTAB au Plateau. Il a rapporté que cette campagne, s’annonce sous les hospices de la réforme de la filière café-cacao engagée par le Chef de l’Etat pour garantir des revenus stables aux producteurs. Il s’agit de la fixation d’un prix minimum garanti aux producteurs sur toute l’étendue du territoire fixé à 725 FCFA/KG et l’application au titre de cette campagne, d’un taux unique et identique du droit unique de sortie (DUS) pour les fèves et les produits transformés. Des mesures appuyées par une instruction du Président de la république à l’endroit du Conseil du café-cacao, qui recommande que toutes les dispositions opérationnelles soient prises, y compris les sanctions, pour faire respecter strictement le prix fixé pour cette campagne.

Par conséquent, les contrevenants à ce prix de 725 FCFA/KG seront soumis, affirme le ministre de l’Agriculture, à diverses sanctions. Notamment le retrait définitif de leur agrément, la peine d’emprisonnement, la saisie de leurs produits achetés hors prix ou leur expulsion pure et simple du territoire ivoirien.

M. Mamadou Sangafowa Coulibaly a donné l’assurance que ce mécanisme de commercialisation mis en place dans le cadre de cette réforme, et basé sur la vente par anticipation d’une partie de la récolte. ce mécanisme a été bâti de façon participative avec les différents opérateurs. Cela dans un esprit de transparence et d’équité qui a permis de dégager le barème le plus consensuel possible et suffisamment rémunérateur pour l’ensemble de la chaîne de commercialisation.


C’est dans ce contexte que le gouvernement a pris sur lui de procéder à l’équilibre du barème par la baisse du niveau de la taxe d’enregistrement sur les actes de confirmation de vente de cacao à l’exportation. Ce qui a permis à l’Etat de tenir son engagement de servir 60% du prix CAF de référence aux producteurs, tout en assurant le fonctionnement des autres acteurs. Cela lui a couté de faire l’impasse sur près de 47 milliards de FCFA, en réduisant de 22% à 18% du prix CAF, ses recettes.


Le ministre de l’Agriculture a noté que ces ventes par anticipation qui ont démarré le 31 janvier 2012 à raison de deux sessions de vente par jour ont permis de gagner la participation aux ventes de 53 opérateurs (40 locaux, 13 internationaux) au prix moyen pondéré de 1.223 FCFA/KG au 30 septembre 2012.


Le Directeur général du Conseil du café-cacao, Mme Massandje Touré-Litse a dévoilé les moyens mis à disposition pour faire respecter les prix fixés à cette campagne. Ce sont, affirme-t-elle, 368 agents du Conseil du café-cacao appuyés par 500 agents de l’ANADER qui seront chargés d’assurer le contrôle des prix et la qualité des produits sur le terrain.


Elle a ajouté que face aux phénomènes du racket et la fuite d’importantes quantités de café-cacao vers les pays limitrophes, le Conseil du café-cacao a établi un partenariat avec l’Office de la fluidité des transports et de l’Unité de lutte contre le racket. L’objectif de ce partenariat est d’enrayer ces phénomènes qui perturbent fortement les circuits de collectes et d’évacuation des produits vers les ports d’Abidjan et de San-Pédro. Dix motos et quatre véhicules double-cabines ont été offerts à ces structures dans le cadre de ce partenariat, a noté Mme Massandje Touré-Litse.