TRAITE DES PERSONNES : LA MINISTRE MARIATOU KONE ANIME UNE CONFERENCE PUBLIQUE POUR SENSIBILISER LES POPULATIONS ET VULGARISER LA LEGISLATION EN LA MATIERE

La Ministre de la Femme, de la Protection de l’Enfant et de la Solidarité, Mariatou Koné a organisé, le 31 juillet au Plateau, une conférence publique sur le thème : « La loi n°2016-1111 du 8 décembre 2016, relative à la traite des personnes : Quelles avancées en matière de lutte contre la traite des personnes en Côte d’Ivoire ». Cette rencontre qui s’inscrivait dans le cadre de la commémoration de la 4ème édition de la Journée Mondiale de la Lutte contre la Traite des Etres Humains, visait à sensibiliser les populations sur ce fléau et vulgariser la législation en la matière.

La Ministre Mariatou Koné a fait comprendre que la traite des êtres humains est perçue comme « l’esclavage des temps modernes. Ce fléau affecte tous les Etats et touche les personnes de tous les âges et des deux sexes». Toutefois a-t-elle insisté, dans le monde, « les femmes et les enfants représentent 71% des victimes».

C’est pourquoi, a-t-elle indiqué, « le Gouvernement a pris la pleine mesure de cette situation et a fait de la lutte contre la traite des personnes, l’une de ces priorités en renforçant son cadre juridique à travers l’adoption de la loi n°2016-1111 du 8 décembre 2016 ».

De cette loi, découlent selon la Ministre, « une protection renforcée des victimes, la répression et la prise en charge holistique des victimes ». Sur le plan institutionnel, la Ministre a annoncé que la création du Comité national multisectoriel de lutte contre la traite des personnes, présidé par le Premier Ministre a permis d’épingler, le 28 juillet, des trafiquants qui maltraitaient 6 personnes d’origine chinoise.
« Beaucoup reste à faire », a fait observer la Ministre, c’est pourquoi elle a appelé à une synergie d’actions pour combattre ce phénomène, et invité toute personne à dénoncer les auteurs de ces actes. « S’il n’y a pas de dénonciation, il n’y aura pas de poursuites judiciaires et les réseaux de traite ne vont pas être démantelés», a-t-elle confié.

Quant au conférencier Achille N’Djomou Dé, magistrat, conseiller technique au Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, « la traite des personnes est la négation des droits de l’homme et une activité illicite qui a des répercussions physiques morales et psychologiques sur les victimes ». Pour lui, la loi n°2016-1111 du 8 décembre 2016 comporte, « des avancées notables », en ce qu’elle vient combler « un vide juridique » en permettant le renforcement des instruments juridiques et la mise en œuvre de l’assistance des victimes.