COMMISSION INTERIMAIRE DU COURANT DE GUINEE: LA COTE D’IVOIRE ACCUEILLE LA TROISIEME REUNION

La Côte d’Ivoire accueille la troisième réunion du comité ministériel de la Commission Intérimaire et du projet du Grand Ecosystème du courant de Guinée. La cérémonie d’ouverture de cette assise régionale a eu lieu sous la présidence du ministre de l’Environnement et du Développement durable, M. Rémi Allah Kouadio , le vendredi 11 mai, à l’Hôtel Ivoire. A cette occasion, le ministre a salué la tenue de cette session à Abidjan. Il voit en cette réunion la prise en compte au sommet des Etats de la sous-région, de la problématique de la gestion rationnelle de l’environnement et des ressources côtières. Ci-dessous l’intégralité du discours d’ouverture du ministre e l’Environnement et du développement durable :

Excellence Madame et Messieurs les Ministres,

Excellence Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales,

Monsieur le Secrétaire Exécutif de la Commission Intérimaire et Coordonnateur Régional du Projet Grand Ecosystème Marin du Courant de Guinée,

Monsieur le Coordonateur de la Convention d’Abidjan,

Mesdames et Messieurs les Représentants des agences d’exécution du Projet Grand Ecosystème Marin du Courant de Guinée Mesdames et Messieurs les Directeurs Nationaux du Projet Grand Ecosystème Marin du Courant de Guinée


Distingués participants,

Honorable invités, Mesdames et Messieurs,

Je voudrais, au nom du Gouvernement de Côte d’Ivoire et au mien propre, vous souhaiter le traditionnel Akwaba ou bienvenue à Abidjan et vous remercier de votre présence massive qui témoigne de l’intérêt que vous portez aux problèmes environnementaux, en général et ceux relatifs à la gestion du milieu marin et côtier, en particulier.


En effet, votre présence effective, Madame et Messieurs les Ministres est un témoignage de l’intérêt que nos Gouvernements, portent aux questions relatives à la gestion rationnelle de l’environnement et des ressources côtières.


Mesdames et Messieurs, Comme vous le savez, les eaux transfrontalières partagées de la côte d’Afrique occidentale et qui sont définies par le Grand Écosystème Marin du Courant de Guinée (GCLME) sont classées aujourd’hui parmi les plus productives des eaux côtières dans le monde.


En effet, ces eaux riches en réserve halieutique, ressources minières et minéraux précieux, constituent un réservoir important de la diversité biologique marine.


Cette zone côtière est, depuis lors, l’objet de la surexploitation des ressources halieutiques et du développement intense des activités socio économiques et des infrastructures à proximité proche du littoral.


Ceci conduit à la forte pression démographique, au non respect de la réglementation et à l’occupation anarchique des espaces naturels. Ce développement entraine également une dégradation rapide de l’environnement, visible par la destruction de l’habitat côtier et du proche littoral vulnérable, une pollution d’origine domestique, agricole et industrielle ainsi que la disparition progressive des ressources vivantes et non vivantes.



Au regard des nombreuses menaces observées dans cette zone côtière, Il est apparu important de prendre des mesures adéquates afin d’apporter des solutions concrètes permettant de réduire les effets négatifs de l’action anthropique sur l’environnement du Grand Ecosystème Marin du Courant de Guinée.



En effet, les 16 Etats en partage du Grand Ecosystème marin et vivant, par conséquent, les préoccupations ont développé, avec l’aide du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), le projet intitulé « lutte contre l’épuisement de ressources vivantes et la dégradation de la région côtière dans le Grand Ecosystème Marin du Courant de Guinée à travers les actions régionales basées sur l’écosystème» connu sous l’appellation GEM CG. Les objectifs de ce projet sont importants, parce qu’il s’agit entre autres, de préserver l’environnement marin et côtier par la mise en place des synergies entre les pays côtiers, afin de rechercher des solutions régionales à des problèmes communs.


A cet égard, je salue l’initiative de nos prédécesseurs de la pérennisation des acquis de ce projet, après cinq années d’exécution, en le transformant en une Commission que nous appelons « Commission du Courant de Guinée du Projet Grand Ecosystème Marin du Courant de Guinée ».



Mesdames et Messieurs les Ministres et chers collègues,
Notre rencontre d’aujourd’hui est capitale car elle sera consacrée à l’établissement de cette Commission. Deux options vous ont été soumises pour analyse et décisions: création d’une Commission du Courant de Guinée Indépendante en vertu d’un accord juridique international séparé ou une Commission du Courant de Guinée à travers un protocole à la Convention d’Abidjan.



Mesdames et Messieurs les Ministres, les experts juridiques et techniques, d’une part, les Directeurs nationaux, d’autre part, avec l’appui éclairé des consultants et partenaires, ont travaillé pour nous aider à décider du type de commission conforme à notre environnement. La solidarité Africaine qui a guidé nos prédécesseurs à vouloir réfléchir et agir ensemble doit nous inspiré dans notre choix.


En effet, mon souhait est d’avoir une commission capable d’intégrer toutes les expertises, de collaborer en parfaite intelligence avec les organes en place pour éviter les duplications des actions et fédérer les ressources pour minimiser les coûts.



Notre choix est également déterminant car nos partenaires attendent notre décision pour se prononcer sur les appuis à apporter à la commission. C’est pourquoi je demande qu’un consensus puisse être dégagé sur une des deux options et qu’on puisse aussi décider, avant l’établissement de cette commission, de la période transitoire du projet.

Mesdames et Messieurs les Ministres, honorables invités,

Tout en souhaitant de fructueuses délibérations je déclare ouvert les travaux de la 3ème Réunion Ministérielle de la Commission du Courant de Guinée et du Projet Grand Ecosystème Marin du Courant de Guinée.

Je vous remercie.