OFFENSIVE CONTRE LA CONTREFAÇON : LA PLATEFORME NATIONALE DE LUTTE CONTRE LES FAUX MEDICAMENTS FERME UNE USINE CHINOISE CLANDESTINE

Le Ministère de la Santé, à travers la Direction de la Pharmacie, du Médicament et des Laboratoires (DPML), en coordination avec l’Unité de lutte contre la criminalité transnationale organisée (UIT) a procédé le 09 mars à la fermeture d’une usine chinoise de fabrication de faux médicaments et à l’incinération de ses produits au cimetière d’Abobo-Baoulé.

Au total, ce sont près de 40 tonnes de médicaments d’une valeur marchande estimée à 500 millions de FCFA qui ont été brûlés. Selon Dr Tohé Oumar Aimé, Chef du service de lutte contre les faux médicaments à la DPML, cette activité s’inscrit dans le cadre de la répression que le Gouvernement a engagée contre tous ceux qui s’adonnent à des pratiques illicites de quelle que nature qu’elles soient.

Il a relevé que « la consommation de faux médicaments peut causer l’insuffisance rénale, l’Accident vasculaire cérébral (AVC), l’échec thérapeutique parce que leur condition de fabrication n’obéit pas aux normes en vigueur ». « Ses compositions non connues constituent des poisons et avaient commencé par intoxiquer le voisinage », a-t-il déploré ajoutant par ailleurs, « l’impunité doit cesser afin de protéger la population de ces pratiques néfastes ».

Pour Dr Tohé, c’est « une usine qui n’a pas d’existence légale et n’a pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) valable sur cinq ans appelé Visa du médicament ». Aussi a-t-il poursuivi, « la DPML, l’Ordre national des pharmaciens (ONP) et l’Union nationale des pharmaciens du privé (UNPP) ont porté plainte contre les trois Chinois responsables de ladite usine, qui sont actuellement aux mains de la justice.

Quant au Commissaire divisionnaire de police, Adomo Bonaventure, par ailleurs Directeur de l’UIT, il a annoncé que « les investigations sont en cours pour démanteler cette bande criminelle organisée qui a un réseau de distribution et de vente bien défini ».

Promettant de freiner cette pratique, le Commissaire a invité les populations à « s’abstenir de consommer ces faux médicaments et à préférer ceux en pharmacie ».