SANTE : 2017, DECRETEE ANNEE DE LA VACCINATION ET DE L’HYGIENE EN MILIEU HOSPITALIER, SELON LA MINISTRE GOUDOU COFFIE

La Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Raymonde Goudou Coffie, a annoncé, le 25 février, à l’hôtel Tiama à Abidjan-Plateau, que « l’année 2017 est l’année de la vaccination et de l’hygiène en milieu hospitalier ». C’était au cours du petit-déjeuner débat qu’elle a organisé avec les Partenaires techniques et financiers (PTF). A ces partenaires de la Côte d’Ivoire elle a fait le bilan de 2016 et présenté les perspectives.

Développant l’idée de vaccination et de l’hygiène en milieu hospitalier en 2017 qui sera bâtie autour du concept « Ma Santé, ma Vie » élaboré avec le CICG et qui vise à « inviter le citoyen à prendre en main sa propre sa santé », la Ministre Goudou Coffie a déclaré qu’il s’agira de « faire de la vaccination une routine de sorte qu’il n’y ait plus de rupture » et d’inculquer « la notion de l’hygiène au citoyen au sein des milieux hospitaliers ». Et cette vaccination devrait prendre en compte « plus de 900 000 enfants ».



En 2017 également, la Ministre mise sur « le développement des pôles de spécialités dans les hôpitaux de référence (CHR, hôpitaux généraux), souhaite « l’achèvement du premier centre de radiothérapie logé au CHU de Cocody, la création du Centre de recherches en maladies infectieuses et pathologiques associées (CERMIPA), la finalisation de la réforme de l’INFAS ».


En outre, elle a évoqué l’organisation de la 9è Conférence panafricaine de la Croix-Rouge, du 10 au 12 avril 2017, l’organisation de l’ICASA, du 04 au 09 décembre 2017, l’atelier de réflexion de la santé mentale en Côte d’Ivoire.
En plus d’attendre « l’adoption en Conseil des Ministres du document de politique nationale d’hygiène en milieu hospitalier finalisé », Dr Goudou Coffie a informé du démarrage de deux unités locales de productions de médicaments génériques, la réorganisation du secteur sanitaire privé».

Concernant les « pharmacies et cliniques privées », elle a prévenu qu’une liste de celles qui sont autorisées sera établie et les clandestines seront retirées du circuit ».


Au titre des acquis de 2016, elle a cité, entre autres, « l’ouverture de l’unité médico-chirurgicale pour la lutte contre l’ulcère de Buruli et la lèpre au CHR de Divo, l’ouverture de sevrage tabagique au CHU de Cocody, la construction achevée de l’hôpital d’Angré érigé en CHU, la mise en circulation de neuf cliniques mobiles».


Le bilan 2016, c’était aussi la signature de convention de construction d’un CHR à Yopougon doté d’une unité d’hémodialyse et de greffe rénale, la formation continue des cadres de la santé, le recrutement de 3000 cadres et agents de santé, l’expérimentation du projet maternité-école au CHU de Treichville».


Il a été également question de la campagne de lavage des mains, la sensibilisation pour l’interdiction de fumer dans les lieux publics, l’évolution du budget de la santé (le budget de la lutte contre le VIH-SIDA passé de 4,2 milliards de FCFA à 21 milliards de FCFA en 2017), l’augmentation du nombre de laboratoires de six à neuf pour la mesure de la charge virale.


Relevant les difficultés d’absorption du financement des PTF (multiplicité et complexité des procédures de décaissement) ajoutées à la faiblesse du budget actuellement de 6% qu’elle veut voir à 10%, Mme Goudou Coffie a »salué le renforcement de la coopération et de la collaboration pour un système de santé résilient ». Avant d’inviter ses partenaires « à s’impliquer davantage dans les concepts comme « Ma Santé, Ma vie ».


Au nom des PTF, le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Jean-Marie Vianny Yaméogo, a annoncé que « les agences onusiennes ont prévu en 2017, d’appuyer de façon commune pour environ 39 milliards de FCFA, les interventions visant l’amélioration de la santé ». Et d’ajouter que « le Gouvernement américain maintient, à travers le PEPFAR, son appui financier de 98 milliards de FCFA ».


S’il a déploré la non-application des standards, protocoles et normes nationales concernant la qualité des soins et de la sécurité des patients, Dr Yaméogo a appelé à la « mise en place effective et urgente de l’autorité nationale de régulation pharmaceutique ».


Il a aussi suggéré des « sessions de briefing sur les questions de financement et de décaissement » et souhaité « des réunions de bilan périodiques ».


Après avoir insisté que la Ministre prenne à bras le corps la question de l’adoption de la loi anti-tabac que huit pays sur les 15 de la CEDEAO ont adoptée, il a rassuré que les PTF restent mobilisés auprès du ministère de la Santé dans un cadre d’appui synergique et complémentaire pour relever ensemble les nombreux défis.