SANTE : UNE ETUDE RECOMMANDE LA RECHERCHE SYSTEMATIQUE DE LA TUBERCULOSE CHEZ LES PERSONNES INFECTEES PAR LE VIH/SIDA

La recherche de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA en Côte d’ Ivoire doit être effectuée désormais de façon systématique par les prestataires de la santé. C’est l’une des recommandations majeures formulées par l’étude portant sur l’évaluation de la mise en œuvre, de l’enregistrement et du rapportage de la recherche active des cas de tuberculose dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA en Côte d’Ivoire, restituée le 12 octobre lors d’un séminaire à Abidjan.

Cette information a été rapportée par le Directeur de la Prospective, de la Planification, de l’Evaluation et de l’Information Sanitaire, Dr Pongathié Adama Sanogo. Il a indiqué par ailleurs, que cette recommandation est formulée dans le but de prendre en charge les personnes atteintes de tuberculose, parce que cette maladie, a-t-il ajouté, est l’une des raisons de l’échec thérapeutique et la première cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA en Côte d’Ivoire. Sur 20.000 personnes vivant avec le VIH/SIDA en Côte d’Ivoire en 2015, le taux de co-infection de la tuberculose est de l’ordre de 4,5%.

En effet, la présente étude réalisée du 07 septembre au 23 octobre 2015, a révélé que la recommandation de la recherche de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA en vigueur depuis 2010, est « plus ou moins respectée » par les prestataires de santé au niveau national.
Auparavant, sur la base de certains signes constatés chez le patient vivant avec le VIH/SIDA, c’était le médecin qui sollicitait la recherche de la tuberculose alors que c’est la première des choses à faire dans le cas d’espèce, a signalé le Directeur de la Prospective, de la Planification, de l’Evaluation et de l’Information Sanitaire.
D’autres recommandations ont été formulées par ladite étude afin de permettre au Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique de mieux adresser la mise en œuvre de la lutte conjointe de réduction de la charge de la tuberculose et du VIH parmi les personnes touchées par les deux affections, a-t-il ajouté.
Réalisée avec l’appui technique et financier du Centre de contrôle des maladies du Plan d’Urgence du Président des Etats-Unis pour la Lutte contre le SIDA (CDC/PEPFAR en anglais), cette étude avait pour autre motivation selon son représentant, Dr Nahou Iremine, « l’identification des obstacles liées à la collecte des données dans les sites de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA ». Il espère que les prestataires de santé s’approprieront cette étude à l’effet d’améliorer le rapportage des données sur les différents sites avec l’appui des partenaires.

Maître d’œuvre de cette étude, l’ONG international FHI-360 par la voix de sa représentante, Dr Fatoumata Traoré-Touré, a fait savoir que la recherche active de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH est une stratégie recommandée depuis 2004 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), et mise en pratique en Côte d’Ivoire depuis 2010 par les prestataires de santé afin de réduire le fardeau de la tuberculose chez les personnes portant le VIH. Les résultats de cette étude sont pour elle, « essentiels » et contribueront significativement à la réponse nationale face à l’épidémie du VIH.