1ER CONGRES REGIONAL SUR LE SECTEUR DE L’HOSPITALISATION PRIVEE EN AFRIQUE : LES CLINIQUES PRIVEES NEGOCIENT UN PARTENARIAT AVEC LE SECTEUR PUBLIC

Le Directeur général adjoint de la Santé, Dr Edith Kouassi, représentant Mme le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a ouvert le 13 janvier à Grand-Bassam, ‘’Hospi privé Africa 2016’’, le 1er Congrès régional sur le développement du secteur de l’hospitalisation privée en Afrique. Ledit congrès est organisé par l’Association des Cliniques privées de Côte d’Ivoire (ACPCI) en partenariat avec le Réseau international pour la Planification et l’Amélioration de la Qualité et de la Sécurité des soins en Afrique (RIPAQS) et le Groupement des Opérateurs du secteur des Technologies de l’information et de la communication en Côte d’Ivoire (GOTIC).

Avec pour thème : « Contribution de l’hospitalisation privée dans les politiques nationales d’offre de soins de qualité en Côte d’Ivoire et en Afrique : Difficultés, enjeux et perspectives », cette rencontre de trois jours vise à constituer une plateforme d’échange d’expériences et de réflexions sur les problèmes liés au développement du secteur de l’hospitalisation privé, dans une perspective de redynamisation des systèmes de santé en Afrique.

Elle permettra en outre, selon les organisateurs, d’harmoniser les différentes méthodes de travail dans les pays pour avancer dans une stratégie commune afin d’assurer une meilleure couverture des établissements de santé, améliorer le suivi et la surveillance.

Dr Kouassi Edith a noté à l’occasion que « les nombreux défis en matière de santé peuvent être relevés avec le concours du secteur de la santé privé qui peut rendre compétitif notre système de santé».

C’est pourquoi, « il peut et doit participer à l’effort de mise en place de la politique nationale de santé ». Certes, « il est indispensable que les Etats encadrent le secteur privé », mais « la recherche de solutions », a-t-elle ajouté, « nécessite un partenariat public-privé fort pour la prise en charge des populations ».

Le président de l’ACPCI, Dr Joseph Boguifo, a indiqué qu’ « en Côte d’Ivoire, le secteur de l’hospitalisation privé où il règne une anarchie sans nom aurait pu être plus dynamique et mieux organisé s’il bénéficiait d’une attention particulière des pouvoirs publics ».

Pour lui, « le déficit en ressources humaines est une problématique à laquelle le secteur privé de la santé peut apporter un début de réponse si on lui donne toute sa place ».

Quant au Dr Bernard Chanfreau, président du RIPAQS, en se basant sur une étude récente de l’Union Européenne selon laquelle « près de 40% de l’offre de soins en Côte d’Ivoire est assurée par le secteur privé », a insisté sur la « nécessité d’un partenariat renforcé entre le secteur privé et le secteur public ».
Ce congrès régional, le premier du genre organisé en Afrique subsaharienne, qui prendra fin le 15 janvier, accueille plus de 150 experts de la santé venus d’Afrique de l’Ouest, centrale et du Nord et de France. Il est caractérisé par des sessions techniques, des travaux en commissions et une exposition.