RECHERCHES BIOMEDICALES : L’INSTITUT PASTEUR VA SE DOTER DE DEUX LABORATOIRES DE NIVEAU 4 DANS 18 MOIS

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à travers l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, a organisé, le 17 décembre, à Adiopodoumé, une cérémonie pour la pose de la première pierre des centres d’étude de pathogènes émergents à risque élevé (Labo P3 et P4). Ce projet de construction des laboratoires P3 et P4 vise à renforcer le plateau technique pour une meilleure anticipation des réponses à offrir aux menaces récurrentes des grandes endémies.

Au cours de cette cérémonie, le Directeur du cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Albert Kpagni Mogo, a indiqué que la construction des laboratoires P3 et P4 est l’expression « d’une nouvelle ère de renforcement technique du système de recherche ».

Relevant les enjeux qui sous-tendent la naissance de ces laboratoires de dernières générations, le représentant du ministre a souligné que ces centres d’étude de pathogènes procèdent de la volonté de l’Etat de se « doter de moyens performants pour garantir la sécurité sanitaire », chose qui requiert une « forte capacité de réaction ».

Cependant, Albert Kpagni a fait savoir que « la pose de la première pierre n’est qu’une étape ». Et d’appeler à « l’engagement de tous afin de mener ce projet à terme ».

Porteuse de ce projet, Mme Mireille Dosso, Directrice de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI), a souligné dans ses propos que la création des deux laboratoires qui a démarré en 2007, s’inscrit dans la droite ligne de faire face « au diagnostic des virus des fièvres hémorragiques », mais aussi à celui des nombreux « arbovirus et autres pathogènes émergents ».

Puis, elle a présenté les spécificités de ces laboratoires. Ce laboratoire de niveau 4 en gestation est « le 31ème sur le plan mondial et le seul dans la sous-région ».

« Grand complexe technique et scientifique, il sera bâti sur une superficie de 1700 m2 et financé à hauteur de 1,5 milliard de FCFA ». Ce projet qui appartient aussi bien à la Côte d’Ivoire qu’à l’Afrique de l’Ouest « présente des fondamentaux se résumant à la maîtrise énergétique, au développement durable et à son impact environnemental », a-t-elle fait savoir, avant de lancer un appel aux partenaires du monde scientifique pour le financement des autres projets.

Pour sa part, le représentant de l’OMS, Dr Gervais Folefack a mis en exergue les performances de l’IPCI dans sa mission de lutte contre les « agents infectieux ». Pour lui, cette institution est en « première ligne pour le diagnostic des cas suspects » et s’est révélé efficace dans la prévention de la fièvre Ebola. Pour preuve, aucun « cas n’a été confirmé en Côte d’Ivoire, alors que cette pandémie a fait plus de 11 000 décès en Afrique de l’Ouest », a-t-il évoqué, non sans réaffirmer l’appui de son institution dans le domaine scientifique et en termes de renforcement de capacité.