CACAO : LES PRODUCTEURS DÉCIDÉS A MAÎTRISER LES SYSTÈMES DE FIXATION DES PRIX

Abidjan, le 22 septembre 2017 – Exposant sur la chute drastique des cours du cacao au plan international, les principaux producteurs de cacao - la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Cameroun - ont décidé au cours de la 96ème session ordinaire de l’organisation internationale du cacao (Icco) tenue à Abidjan du 18 au 22 septembre 2017, de travailler à la maîtrise des systèmes de fixation des prix du cacao.

Les producteurs estiment qu’il est important pour eux de savoir comment se fixent les prix, afin de pouvoir agir sur le marché. « Aucune de nos organisations chargées de réguler et de commercialiser des fèves de cacao n’ont connaissance de ce qui se passe à la bourse de Londres ou de New York », ont-ils regretté.

Au nombre de leurs recommandations, il y a l’amendement de l’accord international sur le cacao de 2010 auquel, selon eux, il manque des dimensions économiques qui devraient permettre d’assurer la régulation des cours du cacao et la solidarité entre les acteurs au plan international, en cas de chute des cours ; la mise en place d’un mécanisme régional leur permettant la collecte, le traitement et la diffusion d’informations liées à l’économie cacaoyère.

Ils pensent également œuvrer à l’augmentation de la consommation au niveau international pour juguler la surproduction, principale cause de la chute des prix.

Les statistiques indiquent une production mondiale de 4,7 millions de tonnes pour une capacité de broyage de 4,2 millions de tonnes, soit 500 mille tonnes supplémentaires.

« Si la tendance actuelle au niveau de la production continue, il nous faudra entre quatre et cinq ans pour absorber ce surplus que nous avons », a indiqué Jean-Marc Anga, directeur exécutif de l’Icco.

La Côte d’Ivoire, le Ghana et le Cameroun représentent environ 75% de l’offre mondiale de fèves de cacao dont 40% (2 millions de tonnes) pour la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial.

Desk Info CICG