SITUATION ECONOMIQUE DE LA COTE D’IVOIRE: LA BANQUE MONDIALE REMET SON CINQUIÈME RAPPORT AXE SUR L’ÉQUITÉ DES GENRES

La Banque mondiale a présenté ce lundi 24 juillet, à la Primature, le cinquième Rapport économique sur la situation économique de la Côte d’Ivoire. En présence du Premier ministre, ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Amadou Gon Coulibaly, le Directeur des Opérations de la Banque mondiale et ses collaborateurs ont présenté le rapport qui met un accent particulier sur le rôle de la femme et les contraintes qui pèsent encore sur sa pleine participation au développement national. Intitulé « Et si l’émergence s’appelait une femme ? », ce rapport soulève la problématique des efforts à faire en matière d’équité du genre pour que le pays en tire des retombées au regard de l’expérience internationale et des études académiques qui ont démontré un lien bénéfique entre une politique d’équité des genres et le développement économique.

Avec un rang de 136è sur 144 pays dans le monde selon l’indice du genre compilé par le World Economic Forum en 2016 et 43è sur 52 pays africains selon l’indice de l’Egalité entre les genres en Afrique, pour l’an 2015, de la Banque africaine de développement (BAD), la Côte d’Ivoire concentre d’énormes déficits en matière d’équité des genres, préjudiciables à la gent féminine, renseigne le rapport de la Banque mondiale.



Ce rapport identifie les principales entraves à l’équité des genres en passant en revue la situation de la femme sur le marché du travail, dans l’éducation et la santé. Sur le marché du travail, le rapport de la Banque mondiale révèle que les femmes ivoiriennes souffrent sur le marché du travail car explique-t-il, elles travaillent moins que les hommes et touchent des rémunérations moins importantes.


Selon les statistiques nationales, une femme reçoit en moyenne un salaire mensuel de 94.000 FCFA alors que celui de l’homme est de 141.000 FCFA, énonce le rapport qui indique par ailleurs que les femmes représentent 31% des effectifs de la fonction publique et occupent les emplois des catégories inférieures.


Au vu des chiffres mis en évidence le Chef du Gouvernement a confié que ce rapport dépeint une situation urgente qui appelle des actions diligentes. Tout en prenant bonne de ce rapport dont il a dit que ses observations seront pris en compte par les autorités ivoirienne, le Premier ministre a relevé les actions engagées par le Gouvernement pour garantir l’équité du genre.


Il a notamment évoqué les actions de promotion de l’autonomisation économique et financière de la femme, avec le Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) piloté par la Première Dame qui a bénéficié à plus de 110.000 femmes.
Sur le plan de l’éducation, il est revenu sur la réforme de l’école obligatoire qui met un accent particulier sur la jeune fille.



En tout état de cause, rassure le Premier ministre, « le Gouvernement est conscient d’améliorer la situation de la femme ». Aussi compte-t-il mettre en œuvre des mécanismes novateurs impliquant toutes les couches sociales de la société ivoirienne.