SANTE : LE PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE LANCE LA JOURNEE MONDIALE DE 2017

En prélude à la commémoration de la Journée Mondiale de la Tuberculose (JMT) prévue le 24 mars, le Ministère de la Santé, à travers le Programme National de Lutte contre la Tuberculose (PNLT), avec la collaboration d’Alliance Côte d’Ivoire, a organisé une cérémonie de lancement de la JMT 2017, le 20 mars au cabinet de la Ministre de la Santé.

Au cours de cette cérémonie, le Directeur-Coordonnateur du PNLT, Kouakou Kouakou Jacquemin, et la Directrice Exécutive de Alliance Côte d’Ivoire, Mme Diarra Coulibaly, ont présenté le single sur la tuberculose, composé par le groupe « Les Garagistes » et effectué le lancement de la campagne annuelle de sensibilisation sur la tuberculose sur la Radio Côte d’Ivoire et les radios de proximité.

Le thème retenu cette année pour la JMT est : « S’unir pour mettre fin à la tuberculose » qui est un plaidoyer pour une forte mobilisation à la fois des partenaires, parties prenants et de la population, a fait comprendre M. Kouakou.

Conscient que la « tuberculose reste un réel problème de santé publique en Côte d’Ivoire », il a proposé que « la lutte soit multisectorielle car c’est la contribution de tous qui permettra de mettre fin à la maladie ».

Faisant le bilan des actions précédentes, M. Kouakou a révélé que l’organisation de la riposte à la tuberculose a donné lieu au renforcement du système de santé, à savoir « l’installation de 9 unités de radiologie, l’installation de 17 incinérateurs, l’installation de 17 automates de coloration de lames, la mise en route de projet de renforcement des capacités du personnel, à partir de l’outil LMG développé par MSH ».

Toutefois, il a relevé quelques difficultés dans la mise en œuvre de la lutte. Il s’agit, entre autres, « des structures souvent inadaptées pour la prise en charge de la tuberculose car ne respectant pas le contrôle de l’infection, l’insuffisance de personnel qui est également peu motivé et de grande mobilité, l’indiscipline de certains malades et le refus du traitement, la gestion très difficile de la tuberculose pharmaco résistante ».

En termes de perspectives, M. Kouakou a indiqué qu’il faut « ouvrir une spécialité sur la tuberculose à l’INFAS pour les infirmiers, finaliser la réhabilitation, l’équipement et l’apport en personnel du centre de formation et de prise en charge de la tuberculose à bacille pharmaco résistants situé au district d’Adzopé ».

En 2016, selon un rapport du PNLT, le nombre de cas notifiés de tuberculose était de 21.683 avec une concentration de 40% des patients dans la seule ville d’Abidjan.