CONVOQUES PAR LE PREMIER MINISTRE SUITE AUX PLUIES MEUTRIERES A ABIDJAN : LES MINISTRES CONCERNES PREVOIENT LE DEGUERPISSEMENT DES POPULATIONS EXPOSEES

Le chef du Gouvernement a eu une séance de travail, le lundi 15 juin 2009, à la Primature avec les ministres concernés par les catastrophes naturelles qui ont fait 19 morts il y a quelques jours lors des pluies diluviennes qui sont abattues sur le district d’Abidjan.

Ont pris part à cette rencontre MM. Marcel Amon-Tanoh, ministre de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Charles Diby Koffi, ministre de l’Economie et des Finances, Daniel Aka Ahizi, ministre de l’Environnement des Eaux et Forêts, Théodore Mel Eg, ministre de la Ville et de la salubrité urbaine. Au sortir de la rencontre, M. Amon-Tanoh a fait déclaration suivante : « Comme vous pouvez l’imaginer le Premier ministre a convoqué l’ensemble des ministres concernés par les catastrophes naturelles qui ont causé la mort de certains de nos concitoyens malheureusement, suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur le district d’Abidjan la semaine dernière.



Le Premier ministre a demandé que le point lui soit fait, des victimes, des quartiers concernés et des mesures envisagées par les ministres techniques pour faire en sorte que les populations qui sont à la rue aujourd’hui soient recasées immédiatement et ensuite, lui faire le point de la situation dans les prochains jours pour savoir quelles sont les dispositions à prendre pour que cela ne se reproduise pas. Puisque la saison des pluies ne fait que commencer. Des pluies importantes sont prévues. Il y en a une qui est en train de s’abattre sur Abidjan en ce moment et le Premier ministre a donné des instructions à la protection civile, notamment à ceux chargés de la protection de la population fasse au sinistre naturel. Il a donné des instructions au ministre de l’Economie et des Finances, au ministre de la Construction et de l’Urbanisme, au ministre de l’Environnement, au ministre de la Ville et de la Salubrité urbaine pour que les mesures idoines et appropriées soient prises immédiatement ».



RECURRENCE DES SINISTRES



« Ce n’est pas que rien n’est fait. Les populations s’installent sur des sites qui sont des passages naturels de l’eau. Bien sûr, ces populations s’installent là et construisent des habitations précaires parce qu’elles n’ont pas de meilleures alternatives, parce qu’elles n’ont pas de logements. Souvent ce sont des populations qui n’ont pas les moyens de se loger décemment. Forcément, elles sont exposées à ce type de sinistres, même quand nous recasons des populations. Parce que, la Côte d’Ivoire a souvent déplacé des populations pour éviter ces cas là.



Mais il y a un besoin de renforcer la sensibilisation et l’information des populations qui ne comprennent pas toujours qu’elle sont exposées à des dangers. J’ai été sur le terrain dans le quartier de Banco dans la commune d’Attécoubé samedi dernier, même en haut d’une falaise qui avait connu un glissement la veille, il y avait des populations qui se tenaient là et qui étaient en train d’observer les habitations qui avaient été endommagées par les glissements de terrain. C’est dire que tous les jours des actions sont faites pour cela. Mais les populations ne sont pas toujours conscientes du danger et ne sont pas prêtes, malgré le fait que dans leur environnement immédiat elles aient connu des morts, à partir volontairement.



C’est pourquoi le Premier ministre nous a demandé d’être pragmatiques dans les mesures proposées. Nous envisageons vraiment dans les jours qui viennent de convaincre, avec un minimum de fermeté, ces populations d’être déguerpis pour les recaser éventuellement dans les lieux de transition (des écoles) avec un renforcement des services, en attendant que dans un moyen terme nous puissions avoir des plateformes aménagées avec l’accès à l’eau potable, l’accès à l’électricité, les latrines, l’assainissement autonome, l’accès aux transports en commun.



Parce que bien souvent, vous déplacez des populations qui ont accès à la SOTRA, aux transports en commun, au woro-woro sur des sites plus éloignés où elles ne peuvent plus se déplacer facilement. Donc, elles sont tentées de revenir sur l’ancien site, malgré les dangers quelles courent ».