JUSTICE : LE DOCUMENT D’ORIENTATION DE LA POLITIQUE SECTORIELLE DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE VALIDE AU COURS D’UN ATELIER NATIONAL

L’atelier de validation du document d’orientation stratégique de la politique sectorielle du ministère de la justice s’est tenue le jeudi 19 avril 2012 à la riviera palmeraie. En présence du directeur de cabinet, représentant Mme le ministre déléguée à la Justice, des hauts magistrats, des membres de la famille judiciaire, des représentants des partenaires techniques et financiers et de la société civile. Cet atelier qui a pris fin le même jour avait pour but « de recueillir les observations sur le document d’orientation, le valider afin de le soumettre aux autorités politiques », a déclaré M Fodjo Kadjo ABO, directeur de cabinet du ministre délégué à la Justice, Mme Loma Matto Cissé.

Il doit aboutir à la reforme de la justice ivoirienne d’ici à 2015, a-t-il renchérit. L’enjeu est la reforme et la modernisation du système judiciaire, le renforcement des capacités juridiques, l’amélioration des conditions de détention des détenus et la facilitation de leurs réinsertion, entre autres. Ce document a dit le directeur de cabinet sera la boussole du ministère de la Justice. Le projet a bénéficié d’une subvention l’Union européenne à hauteur de 12 milliards.

Lire ci après le discours de clôture du directeur de cabinet.

« L’Atelier qui nous rassemble et mobilise nos énergies depuis ce matin tire à sa fin.
D’après le compte rendu qui m’a été fait sur son déroulement, il a largement répondu à nos attentes.

Les travaux, qui se sont déroulés dans un climat empreint de chaleur et de convivialité, se sont caractérisés par des échanges constructifs. Le rapport de synthèse qui vient d’être lu est très illustratif à cet égard.
Je ne manquerai pas d’en informer Madame le Ministre Chargé de la Justice. En attendant de le faire, je tiens, en son nom, à vous féliciter et à vous remercier pour la qualité de vos contributions.

Pour des raisons que j’ai indiquées ce matin, il était important que le document d’orientation de la politique sectorielle de son Département soit adopté dans le cadre d’un atelier. Mais, je ne me fais pas d’illusion, le plus dur et le plus important commencent maintenant.
Trop de belles résolutions restent sans suite par manque de moyen ou de volonté nécessaire à leur mise en œuvre. Mais cela n’est pas une raison pour manquer d’optimisme.

La Côte d’Ivoire a attiré de nombreux investisseurs et réalisé son miracle économique au temps où sa justice ne faisait pas parler d’elle.
En d’autres termes, notre pays doit son passé glorieux, dont nous nous targuons aujourd’hui, à son système judiciaire, qui était crédible, transparent et respecté.

Monsieur le Président de la République, qui le sait très bien, a décidé d’œuvrer à la réconciliation de notre justice avec son passé et d’en faire l’un des piliers de la relance de l’économie de notre pays.
Et tous, nous sommes témoins des efforts qu’il déploie pour joindre l’acte à la parole. Cette volonté politique est un atout sur lequel nous pouvons compter.

Madame le Ministre Chargé de la Justice, tout comme Monsieur le Premier Ministre, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice qu’elle seconde, font de leur mieux pour traduire en actes la volonté que Monsieur le Président de la République a de donner à notre justice une nouvelle image, une image qui sied au troisième pouvoir qu’elle est depuis la Constitution de 2000.
Elle m’a demandé de vous assurer qu’elle ne ménagera rien pour donner au document que vous venez d’adopter, sa raison d’être. Elle fera de son mieux afin que les espoirs qu’il suscite ne soient pas vains.

Comme je l’ai indiqué ce matin lors de la cérémonie d’ouverture de l’Atelier, ce document sera le fil conducteur de l’activité du Ministère de la Justice.
Mais, il n’y a pas d’illusion à nous faire. L’engagement et la bonne volonté de Madame le Ministre ne suffiront pas à nous faire atteindre les résultats escomptés.

Sa Chancellerie, pour employer un langage imagé, n’est en quelque sorte qu’un tour de contrôle dont le rôle essentiel est de veiller à la bonne marche du système judiciaire dans toutes ses composantes.
Or, vous conviendrez bien qu’il ne suffit pas qu’une tour de contrôle joue bien son rôle pour que le trafic aérien se fasse convenablement et que les avions puissent décoller et atterrir sans problème.

Il importe que, de leur côté, les pilotes et les membres des équipages de ces avions jouent leurs partitions de façon consciencieuse.
Les différents responsables qui concourent au fonctionnement de la Justice, comparée à un aéronef, sont des pilotes pour certains et des membres d’équipages pour d’autres.

Quelles que soient la performance et la bonne volonté de la Chancellerie, la tour de contrôle, la Justice continuera à se porter mal et à susciter des récriminations justifiées si nous, qui avons la charge de l’animer, nous ne prenons pas la pleine mesure de nos responsabilités.

Le document qui vient d’être adopté est une boussole pour le Ministère de la Justice. Mais, individuellement, il nous concerne et nous interpelle.
Il doit être pour chacun de nous une boussole, un code de conduite. C’est pourquoi nous devons nous l’approprier, nous imprégner de son esprit et contribuer à sa mise en œuvre de façon efficiente. Notre justice n’est et ne restera que ce que nous voulons qu’elle soit.

C’est sur cette exhortation que je clos mon propos en vous réitérant les remerciements de Madame le Ministre Chargé de la Justice.
J’exprime sa gratitude à tous ceux et à toutes celles qui, depuis la signature de la convention de financement entre l’Union Européenne et notre pays, travaillent à sa mise en œuvre, en dépit des difficultés rencontrées.

Une fois de plus, je salue les efforts de tous nos partenaires au développement ; leur soutien ne nous a pas manqué aussi bien dans la mise en place du Comité de Pilotage et de la Cellule d’Exécution que dans les actions qui ont été menées jusqu’à l’adoption du document d’orientation de la politique sectorielle du Ministère de la Justice.
Nous sommes convaincus que leur soutien nous est assuré pour le reste des tâches à accomplir dans la mise en œuvre de la Convention.
Sur ce, au nom de Madame le Ministre Chargé de la Justice et sous les auspices de Monsieur le Premier Ministre, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, je déclare clos l’Atelier de validation du document d’orientation de la politique sectorielle du Ministère de la Justice.
Je vous remercie de m’avoir prêté attention et souhaite à chacun de vous un bon retour en famille ».