RECONSTRUCTION ET DE REINSERTION : LE SECRETAIRE NATIONAL DENONCE LA DISPERSION DES INITIATIVES ET APPELLE A UNE SYNERGIE D’ACTION.

Créé depuis mars 2010 en remplacement du Ministère de la Reconstruction et de la Réinsertion dont il a hérité des attributions, le Secrétariat National à la Reconstruction et à la Réinsertion(SNRR) est effectivement entré en activité depuis Août 2010. Après environ 2 ans d’exercice, marqué par un passage à vide de près de six mois du fait de la crise postélectorale, le management du SNRR (les Directeurs, Sous-directeurs et Chargés d’études), conduit par le Directeur de Cabinet Sidibé Mamadou, a marqué un temps d’arrêt pour faire le bilan des activités et prendre des options adaptées aux réalités actuelles.

D’entrée de jeu, le Secrétaire National KONE Mamadou qui présidait l’atelier, a tenu à féliciter ses collaborateurs pour l’ensemble du travail réalisé en matière de coordination de la politique nationale de reconstruction et de réinsertion. « Notre mission en cette période post-crise est de nous attaquer à l’extrême pauvreté. Pour atteindre cet objectif et surtout pour une mise en œuvre efficace et efficiente de nos programmes de développement, il est important que nous travaillions en synergie aussi bien avec nos partenaires nationaux qu’internationaux ». L’atteinte de l’objectif du Gouvernement de créer 1 million d’emplois d’ici 2015 en dépend fortement.




A ce jour, le SNRR a su se positionner auprès des agences du système des Nations Unies en vue d’un partenariat productif. Par ailleurs les bonnes relations avec les représentations diplomatiques lui ont valu plusieurs missions à l’étranger dont les retombées favorables pourraient être visibles à moyen terme. Pourtant, reconnait-il, des efforts énormes restent à accomplir, vu le rôle majeur que la reconstruction et la réinsertion doivent jouer dans la Côte d’Ivoire d’après crise. C’est pourquoi, « l’atelier doit aboutir à un document au contenu suffisamment pertinent pour orienter les actions du Gouvernement».
Les participants se sont penchés sur plusieurs thèmes à savoir « bilan des activités du SNRR », « forces et faiblesses du SNRR », « la valorisation des activités du SNRR ». Ce fut aussi l’occasion pour présenter la matrice d’action 2012 du SNRR.




Le SNRR, par ses attributions, est sensé coordonner la politique nationale de reconstruction et de réinsertion pour le compte de la Primature. C’est-à-dire que l’ensemble des structures et programmes agissant dans le domaine de la reconstruction (PAPC, PNRRC, PSCN…) et même les 28 Ministères techniques, devraient être « guidés » par le SNRR. Ce qui n’a pas été évident dans la pratique, si bien qu’à ce jour, il n’est pas possible d’harmoniser l’ensemble des programmes et projets de réinsertion exécuté par les différentes structures et les 28 ministères techniques. Pourtant, comme l’a si bien souligné KONE Mamadou, « le SNRR est en mesure, aujourd’hui, de dire avec exactitude, en termes de reconstruction et de réinsertion, les besoins de chaque région pour que les populations sortent de la précarité ».




Un tel état de fait peut donc être corrigé si les différents acteurs s’en réfèrent à l’expertise du SNRR qui, contrairement à eux, n’est pas dans l’opérationnel mais bien dans la coordination, c’est-à-dire l’élaboration, la supervision, la veille, le suivi et l’évaluation de la politique nationale de la reconstruction et de la réinsertion, mais aussi la mobilisation des ressources. L’existence de cadres institutionnels tels que le Comité Interministériel pour la Reconstruction (CIREC) et le Comité Interministériel pour la Réinsertion (CIR) doit garantir le succès de la politique nationale de reconstruction et de réinsertion pour le grand bien des populations.