SCIENCES ET TECHNOLOGIE : LES EXPERTS DE LA CEDEAO ONT ADOPTE UN NOUVEAU PROJET

Les travaux de la 2ème conférence des ministres en charge des sciences et technologie de la Cedeao prévu du 20 au 24 mars 2012, à la Fondation Félix Houphouët Boigny de Yamoussoukro ont pris fin. L’une des résolutions majeures de cette conférence est l’adoption de l’ l’ECOPOST.

Ce projet comprend : Un projet Directive sur la Science, la Technologie et l’Innovation, élaboré avec la participation des spécialistes des Etats Membres. Un cadre juridique sur la science, la technologie et l’Innovation. Un cadre juridique sur les centres d’excellence de la CEDEAO. Le projet de création d’un organe autonome sur la Science, la Technologie et l’Innovation dans la directive.
A l’occasion de la cérémonie de clôture le ministre ivoirien de l’Enseignement technique et de la Recherche scientifique, M. Ibrahima Bacongo a souhaité que « l’ECOPOST soit pour nous notre boussole pour l’amélioration de l’existence ou pour la mise en œuvre d’un dispositif performant de science, technologie et innovation ».

Lire son discours intégral ci-après

"- Mesdames Messieurs les représentants du et Messieurs les Ministres,
- Excellence Mesdames et messieurs les ambassadeurs,
- Monsieur le préfet de la région du Bélier, Préfet de Yamoussoukro,
- Madame le Commissaires Chargés du Développement Humain et du Genre,
- Mesdames et Messieurs le représentant du gouverneur du District Autonomes de Yamoussoukro,
- Mesdames et Messieurs les élus,
- Mesdames et Messieurs les représentants des Organisations Nationales et Internationales
- Honorables invités,
- Mesdames et Messieurs,
Nous voici aux termes de nos travaux sur le thème : « L’Afrique de l’ouest face aux défis de la science, la technologie et l’innovation pour un développement durable ».

Quatre jours d’intense activités dans le cadre agréable de la prestigieuse Fondation Félix Houphouët Boigny, quatre jours d’échanges et quelquefois de discussions et de débats houleux jusqu’à des heurs tardives sur les différents documents préparatoires de la conférence ; enfin, quatre jours précieux, au cours desquels chacun a eu l’occasion d’apprécier une fois de plus l’intérêt de mettre en avant la science, la technologie et l’innovation, pour espérer un développement durable effectif.

Cela suppose non seulement des moyens importants mais aussi et surtout une politique en la matière assortie de texte légaux, pour que nous puissions mettre ensemble nos potentialités et nos moyens aux fins d’action concentrées et synergique.
Il est heureux de constater qu’aujourd’hui, ce premier pas soit franchi, et je vous félicite. En effet, il a fallu attendre huit (8) ans après la conférence d’Abuja en 2004 pour disposer d’une réponse qui se traduit par la naissance de ECOPOST, comprenant :
- Un projet Directive sur la Science, la Technologie et l’Innovation, élaboré avec la participation des spécialistes des Etats Membres ;
- Un cadre juridique sur la science, la technologie et l’Innovation,
- Un cadre juridique sur les centres d’excellence de la CEDEAO,
- Le projet de création d’un organe autonome sur la Science, la Technologie et l’Innovation dans la directive.

L’intérêt de ECOPOST est qu’il est présente un avantage comparatif pour nos pays qui s’en serviront comme modèle pour ajuster ou élaborer leur politique National ; du moins pour ceux qui n’en disposent pas encore.
Toutefois, il reste entendu que toute politique n’a de sens que si elle est effectivement mise en œuvre et assortie d’un système de suivi – évaluation continuel nécessitant lui aussi des moyens et un cadre opérationnel viable et fiable.

Ce qui m’apparaît essentiel aujourd’hui, après l’adoption de l’ECOPOST, c’est surtout les perspectives à envisager par la CEDEAO concernant :
• L’élaboration d’un livre Projet sur les activités en Science, Technologie et Innovation, en collaboration avec les partenaires, dans un délai raisonnable ;
• L’appui aux Etats Membres afin qu’ils disposent effectivement de politique nationale sur les STI
• Le développement d’indicateurs nationaux et régionaux sur les STI ;
• La création de conditions de dissémination et de vulgarisation des résultats de la recherche au plan régional ;
• L’intensification des rencontres sur les questions des sciences, des technologies et de l’innovation au niveau des experts et au niveau Ministériel ;
• La tenue périodique de forums scientifique régionaux sur des questions d’actualités ;
• Le partage et le développement d’initiatives qui pourraient servir de « success stories » dans d’autres pays de la région ;
• La formulation et la mise en œuvre d’un plan d’action opérationnel engageant et définissant le rôle de toutes les parties prenantes ;
• La mise en place d’u mécanisme de suivi et d’évaluation des performances de la mise en œuvre de ce plan.
Pour ce faire, la création d’une nouvelle structure en charge de la science, de la technologie et de l’innovation au sein de notre institution communautaire devait retenir notre attention.
C’est pourquoi, je me ferai un point d’honneur et un devoir de la présenter à Monsieur le président de la république de Côte d’ivoire, président en exercice de la CEDEAO, afin qu’il la soutienne auprès de ses paires pour que cette recommandation soit une réalité.
Messieurs les Ministres,
Mme le commissaire,
Mesdames et Messieurs.
Comme il a été mentionné à l’ouverture de cette conférence, la science, la technologie et l’innovation (STI) sont reconnues universellement comme étant de puissants stimulants du développement économique au niveau national, et comme des facteurs clefs pour le développement durable, y compris entre autres, la conservation de l’environnement, etc.
Dois-je relever que « les Chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO ont, à travers le traité Révisé, reconnu la science et la technologie (SIT) comme les dénominateurs devant assurer le développement de secteurs stratégiques tels que l’Agriculture, l’environnement, les infrastructures etc., accélérer l’industrialisation de la région et contribuer à la réduction de la pauvreté par la création d’emploi ».
En revanche, le renforcement des capacités scientifiques pour le développement durable, ainsi que l’utilisation rationnelle des résultats des découvertes scientifiques ne peuvent être obtenus sans un cadre global pour la science et de la technologie. C’est d’ailleurs pourquoi il est important de saluer le choix du thème de cette conférence des Ministres placée sous le sceau d’un défi majeur à relever par l’ensemble de nos pays.
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Distingués invités,
Malgré le rôle important reconnu sous les cieux, la science, la technologie et l’innovation ont toujours été les parents pauvres en Afrique. La Technologie et l’innovation sont des facteurs clés du développement durable. Pourtant, notre système socio-économique ne crée pas suffisamment d’incitations pour les mettre au service de cet objectif. Il est donc temps que nous prenions des décisions courageuses, afin d’ouvrir une ère nouvelle de collaboration et de donner une bonne visibilité à ce secteur, bien sûr aux regards des règles de fonctionnement de notre institution. Sans cet engagement, nous risquons d’attendre encore des années pour atteindre les objectifs que nous sommes assignés. C’est à nous d’apporter des réponses aux moyens de nos politiques et de nos programmes, afin de multiplier les opportunités économiques.
A vous tous chers collègues et frère venus des différents horizons de la CEDEAO, je vous dis encore merci pour avoir accepté d’effectuer le déplacement à Yamoussoukro et contribué à l’élaboration de cet important dispositif de Gouvernement que représente ECOPOST. De ce fait, vous apporter une contribution significative à l’écriture d’une page supplémentaire de l’histoire de notre communauté de l’histoire de notre communauté. Mon souhait ardent est que l’ ECOPOST soit pour nous notre boussole pour l’amélioration de l’existence ou pour la mise en œuvre d’un dispositif performant de science, technologie et innovation. C ‘est donc à juste titre que le professeur Maurice LEMELIN, président de la conférence Internationale des dirigeants des institutions d’Enseignement et de recherche de gestion d’Expression Française (CIDEGEF) disait et je cite : « L’innovation est l’essence même de la survie de toute organisation. C’est l’énergie qui lui permet d’aller de l’avant, de s’adapter dans un monde en pleine ébullition…
Refuser d’innover, c’est accepter d’apporter les solutions d’hier aux défis d’aujourd’hui et e demain. »
Enfin, à toutes et à tout, je souhaite un bon retour dans vos familles, beaucoup, beaucoup de paix dans vos pays respectifs et à nous revoir, « In Shahla », au Bénin dans le cadre de notre croisade pour l’ECOPOST, afin de faire le bilan de nos « progrès en matière de STI ».
C’est donc sur cette note d’espoir que le déclare clos les travaux de la deuxième conférence des Ministres de la CEDEAO en charge de la science, la technologie et l’Innovation.

Je vous remercie".
Le ministre

CISSE Ibrahim BACONGO