3ème JOURNNEE COTONNIERE A KORHOGO

Au lendemain de la visite d’Etat du Président de la République dans la région des Savanes, le Premier ministre Guillaume Soro a présidé, le samedi 1er décembre 2007, la troisième journée cotonnière, au Centre culturel de Korhogo.

Le chef du Gouvernement a présidé, le samedi 1er décembre 2007, la troisième journée cotonnière organisée par le Comité de Suivi du Coton - Anacarde (CSCA) au centre culturel Womiengnon de Korhogo. Cette journée marquait l’ouverture de la campagne de commercialisation Dans son discours, le Premier ministre Guillaume Soro a demandé aux différents acteurs de la filière de ne pas désespérer : « Nous sommes venus vous dire que le coton a connu des difficultés. Mais le coton n’est pas mort. La responsabilité qui est la nôtre est de ne pas abdiquer. Nous devons sauver la filière. Mobilisons-nous pour sensibiliser nos parents qui se sont laissé aller au découragement ». Il a donné des instructions au ministre de l’Agriculture afin qu’un plan de sensibilisation et de rémobilisation des producteurs soit mis en place et que les bailleurs de fonds soient associés à l’organisation des assises du coton. Le chef du Gouvernement a aussi demandé au ministre de l’Agriculture d’instituer une journée cotonnière nationale annuelle avant l’ouverture de chaque campagne pour permettre aux producteurs de comprendre l’importance du coton dans l’économie du pays. Il se propose de prendre un arrêté pour formaliser le Comité de suivi du coton-anacarde afin de permettre au ministre de l’Agriculture de suivre au quotidien l’ensemble des opérations. Cela permettre au Gouvernement d’étudier avec la possibilité de rehausser le prix du kilogramme de coton, « parce que 150 F/kg ne peuvent pas nourrir les parents », et inscrire les problèmes de cette filière dans le programme d’urgence. « Il nous faut reconquérir le leadership dans la production du coton », a-t-il déclaré. Cette journée a aussi permis au CSCA, mis sur pied en 2005, de suivre l’application des résolutions des deux précédentes journées et de faire le bilan de ses activités. M. Alphonse Soro, président CSCA, s’est félicité de l’apurement des arriérés dus aux paysans. De 15.866.446.745 Fcfa en 2001 / 2002, ces arriérés ont été entièrement apurés avec le chèque de 247 millions d’une société d’égrenage appelée DOPA, que le Premier ministre a remis à l’URECOS-CI. Il s’est aussi félicité d’avoir endigué le phénomène de la fuite du coton vers les pays voisins, combattu les pisteurs et amoindri les litiges entre les égreneurs. Un bilan des paiements des arriérés par l’Union Européenne a été fait par M. Nouffou Coulibaly, président du comité d’apurement des arriérés. Sur une dette de 6.901.640.005 F que LCCI devait à 371 Organisations Professionnelles Agricoles (OPA), 1.149.156.174 F ont été payées à 354 OPA. Soit une réalisation de 71 %. Pierre Chaudron, le directeur général d’Audit Contrôle Expertise (ACE), après avoir analysé l’environnement de la filière, a situé les responsabilités dans la situation que vit le coton actuellement. Il a surtout souligné que la libéralisation de la filière n’a pas donné les résultats escomptés. M. Soro Seydou, président du Conseil d’administration de l’Inter coton, a fait une analyse des perspectives de relance de la filière. Il a souligné les efforts que l’Etat a faits pour sauver la filière coton et déploré la baisse de la qualité des semences utilisées au-delà de leur capacité d’effritement du dispositif de renouvellement des semences à la suite de la destruction de la station de recherche sur le coton du CNRA à Bouaké. Il a révélé que le rendement moyen compris entre 1200 et 1400 kg / ha est tombé à 750 kg pendant la campagne 2006-2007. Ce qui a contribué à une baisse du revenu du paysan. Une situation dommageable, car le coton couvre 56 % du territoire national, 10 régions, 23 départements exploitant 300.000 ha emblavés pour 200.000 producteurs.