CEREMONIE D’INAUGURATION DE LA SALLE DE PRESSE DE LA PRIMATURE
Guillaume Soro invite la presse à contribuer à l’apaisement socio-politique

Le Premier ministre Guillaume Soro a procédé, le mercredi 31 octobre 20007, à l’inauguration de la salle de presse de la Primature, en présence de nombreux organes de presse et de son Cabinet.

Le Premier ministre Guillaume Soro a procédé, le mercredi 31 octobre 20007, à l’inauguration de la salle de presse de la Primature, en présence de nombreux organes de presse et de son Cabinet. Ci-dessous le discours intégral du Premier ministre à cette occasion.



Mesdames et messieurs les journalistes,



Le Cabinet du Premier ministre, en innovant ainsi entend répondre aux préoccupations de la population ivoirienne et aux préoccupations des journalistes. Je pense que c’est un élément important à relever. Je voudrais donc, dans cette lancée, saluer les hommes de presse, saluer tous ceux du monde des médias qui contribuent au processus de sortie de crise. Même si je reconnais que quelques fois et très souvent nous sommes rudoyés, je pense que c’est important que la presse puisse jouer son rôle de relais auprès de la communauté nationale et internationale.



Je voudrais signaler que déjà plusieurs résolutions des Nations Unies, plusieurs accords signés ont invité les médias, les journalistes de la presse à accompagner le processus de sortie de crise, à accompagner la paix.



Je voudrais, avant de donner mon opinion sur ce qui est en train de se dérouler aujourd’hui, saluer particulièrement le journaliste. Vous savez, la presse est un monde de pouvoir, un monde très souvent en danger. Et je voudrais saluer, tous ceux qui étaient avec moi à bord de l’avion, le 19 juin 2007. Je salue donc ceux qui ont été blessés aussi au cours de l’attentat, au moment où ils étaient avec nous dans l’avion.



Je voudrais dire que pour nous, non seulement pour mon gouvernement, mais pour le Cabinet du Premier ministre, nous considérons la presse comme un partenaire dans la bonne gestion et dans l’exécution du processus de sortie de crise, de l’application de l’accord de Ouagadougou.



C’est pourquoi il y a nécessité pour moi d’insister à nouveau sur le rôle important de la presse souveraine. Notre objectif, c’est de ramener la paix, de ramener la tranquillité et ceci sera toujours difficile si la presse ne nous fait pas confiance. Pour le touriste voyageur, l’un des premiers reflexes c’est de lire la presse. Or malheureusement, nous constatons que quelque fois il y a certains journaux qui se livrent à un jeu de massacre qui n’est pas utile.



Et je voudrais, à l’instar d’autres, du facilitateur, de tous ceux qui bien sûr ont participé à l’accord politique de Ouagadougou, pour inviter une fois de plus la presse à assumer pleinement sa responsabilité et à accompagner l’accord politique de Ouagadougou, l’accompagner dans sa volonté de faire la paix, l’accompagner dans sa volonté de rétablir l’apaisement. Je pense que c’est un rôle important. Autant on peut demande au front social de faire une trêve, pour nous permettre d’aller à des élections démocratiques et permanentes, autant notre devoir, si nous voulons réussir cette réconciliation entre Ivoiriens, c’est d’inviter la presse à accompagner le processus d’apaisement. Parlant ainsi, je ne veux pas nier le droit à la presse, aux journalistes d’écrire, d’être critiques. Mais en même temps, je considère qu’il faut que cette critique soit constructive, cette critique soit dans l’optique de redorer la gestion de l’Etat par rapport à l’accord politique de Ouagadugou.



C’est vraiment un appel que je lance à la presse, un appel que j’ai lancé aussi aux hommes politiques, un appel que j’ai lancé aux Ivoiriens, à toutes les couches. Il est temps pour nous de faire la paix, il est temps pour nous d’aller à l’apaisement. Il est temps pour nous de privilégier la réconciliation nationale.



Aujourd’hui, en participant moi-même à cette cérémonie, j’ai voulu marquer, non seulement par ma présence la décision, la capacité de réactivité de la Primature. Je pense qu’à partir de maintenant, nous avons tous les moyens pour parler, pour expliquer, pour sensibiliser surtout l’opinion nationale dans l’application de l’accord politique de Ouagadougou.



Je pense que c’est un outil formidable. J’ai été moi-même séduit par la qualité du travail qui a été fait. Je voudrais féliciter le Directeur de Cabinet et tous les collaborateurs qui ont contribué à la réalisation effective de ce projet.



A tous, je souhaite bon courage, je souhaite que la paix revienne, que la tranquillité soit préservée par une presse responsable et mâture.



Merci.