AUDIENCE - CICR
Le CICR invite le Gouvernement à entreprendre des activités de développement vis-à-vis des populations

Une délégation du Comité Internationale de Croix Rouge (CICR) a été reçue par le Premier ministre Guillaume Soro, le jeudi 25 octobre 2007, à la Primature. Cette délégation était conduite par M. Claude-Alain Zappella, chef de délégation régionale du Comité International de la Croix Rouge).

Une délégation du Comité Internationale de Croix Rouge (CICR) a été reçue par le Premier ministre Guillaume Soro, le jeudi 25 octobre 2007, à la Primature. Cette délégation était conduite par M. Claude-Alain Zappella, chef de délégation régionale du Comité International de la Croix Rouge).



A l’issue de cette audience qui a duré un peu plus d’une demi-heure, M. Claude-Alain Zappella a expliqué à la presse les raisons de sa visite au chef du Gouvernement ivoirien. « Comme chef de la délégation du CICR en Côte d’Ivoire, il était de ma responsabilité de pouvoir m’entretenir avec le Premier ministre de façon à ce que sur la base du constat de sortie de crise en Côte d’Ivoire que tout le monde salue avec beaucoup de bonheur, mais aussi le constat que les besoins humanitaires s’estompent et font place à des besoins d’une autre nature qui devrait être pris par des organisations de développement, par l’Etat surtout, par la coopération internationale de façon plus générale et par conséquent, aujourd’hui, nous les humanitaires nous sommes dans une phase d’activité post-conflit, post-crise. Il faut s’organiser pour que ces activités puissent être reprises au bénéfice des populations par ceux qui véritablement ont la responsabilité ou assureront cette responsabilité sur le long terme. Nous les humanitaires, nous n’intervenons que sur une période déterminée. C’est sur cet aspect des choses que j’ai sensibilisé le Premier ministre qui parfaitement compris le discours et qui parfaitement d’accord avec les propositions qui ont été faites », a déclaré M. Claude-Alain Zappella. Puis, le chef de délégation régionale du Comité International de la Croix Rouge d’ajouter : « Les personnes civiles directement victimes de la crise aujourd’hui, il y en a moins. Il y aura toujours des besoins, mais ce sont des besoins qui aujourd’hui ne sont plus à résoudre au jour le jour. Ce ne sont plus des besoins qui se sont, je le souhaite, déplacées hier ou avant-hier et qui ont besoin de nourriture, d’une bâche, d’un toit, d’un abri. Ce n’est plus une aide qui se veut directement découlant des hostilités émanant de la crise. Mais ce sont des besoins qui doivent s’inscrire sur du plus long terme. Cela signifie des gens qui vont vivre dans des situations données sur les années à venir. Pour ce faire, ce n’est plus aider un hôpital qui est en pleine urgence, en pleine panique, parce que les gens ont quitté l’hôpital. Mais, c’est au contraire réorganiser l’hôpital pour qui soit fonctionnaire et efficace sur le long terme. Et cela dépasse les compétences des humanitaires et cela doit entrer dans les prérogatives et les responsabilités de l’Etat et des organisations de développement ou de coopération internationale. En ce qui nous concerne, nous sommes dans le post-conflictuel. Cela signifie que nos actions, pour l’instant, nous les poursuivons. Mais nous les poursuivons en prévoyant une diminution graduelle en cours d’année 2008 si tout continue à se passer, comme je le souhaite ».