DISCOURS DU PREMIER MINISTRESEMINAIRE SUR LE SERVICE CIVIQUE NATIONAL19 OCTOBRE 2007 - CRREA/UEMOA

Excellences Mesdames et Messieurs les ambassadeurs, chefs de mission et représentants des institutions bilatérales et multilatérales,
Monsieur le représentant spécial du facilitateur

Excellences Mesdames et Messieurs les ambassadeurs, chefs de mission et représentants des institutions bilatérales et multilatérales,

Monsieur le représentant spécial du facilitateur,

Mesdames et Messieurs les officiers supérieurs et officiers des Forces de Défense et de Sécurité, des Forces Armées des Forces nouvelles, des Forces impartiales,

Mesdames et messieurs les directeurs généraux et centraux,

Messieurs les présidents des associations des districts et département de Côte d’Ivoire,

Monsieur le maire de la commune du Plateau,

Mesdames et messieurs les présidents des Chambres consulaires et des organisations professionnelles,

Honorables invités, mesdames et messieurs,



Au moment où nous nous apprêtons à poser un acte majeur dans la mise en œuvre du processus de sortie de crise dans notre pays, il convient de souligner, d’entrée de propos que la signature de l’Accord Politique de Ouagadougou a insufflé une dynamique nouvelle dont les résultats sont perceptibles à plus d’un titre. Depuis cette date, des avancées significatives ont été enregistrées dont les plus récentes sont bien entendu, le redéploiement de l’administration du corps préfectoral, le démarrage des audiences foraines depuis le 25 septembre dernier et la signature du protocole d’accord avec le PNUD sur le panier de fonds pour la coordination du financement des programmes gouvernementaux de sortie de crise le jeudi 11 octobre dernier.



Excellences,

Mesdames et messieurs,

S’il est vrai que le processus de paix avance, en revanche, des préoccupations majeures demeurent et restent à examiner. Préoccupation au nombre desquelles figure la question de l’insertion des jeunes en général et en particulier ceux qui du fait de la guerre se sont familiarisés au maniement des armes.



En effet, SEM le président de la République a, à plusieurs reprises, formulé le vœu que cette question importante trouve solution dans la mise en œuvre d’un service civique national. Ainsi, en prélude au dialogue direct inter ivoirien, le chef de l’Etat a signé un décret du 16 février 2007 portant création d’un service civique national à la suite d’un autre séminaire organisé à Grand-Bassam du 12 au 15 février 2007. Les conclusions des travaux de ce séminaire sont d’office prises en compte par les présentes assises. Cet apport nous invite à traduire dans la réalité ce vœux afin d’organiser dans les meilleurs délais, le service civique national.



Mesdames et messieurs,

La Côte d’Ivoire a eu une expérience du service civique de même qu’à travers le monde, plusieurs autres expériences existent. Cependant, il importe que le service civique national soit prioritairement orienté vers la prise en charge de la formation, de l’encadrement et de l’insertion des ex-combattants et groupes d’auto-défense. Ceci dans un double objectif :
- Assurer la prise en charge des jeunes à risque qui se sont familiarisés au maniement des armes par l’éducation civique, la formation professionnelle et l’insertion économique.

- Sécuriser le processus de sortie de crise en créant un cadre réceptif pour les groupes d’auto-défense et pour les ex-combattants qui ne seraient pas retenus dans la nouvelle armée, réduisant ainsi le risque pour les jeunes de succomber à la tentation de reprendre les armes.



La réalisation de cet objectif se traduit par la mise en œuvre de tout un programme notamment, la mise en place des outils de gestion du service civique national, la formation au civisme et à la citoyenneté, la formation professionnelle et l’apprentissage de métiers, l’insertion par la création d’activité de production et le développement de travaux à haute intensité de main d’œuvre. En outre, compte tenu de l’urgence et des contraintes du moment, il est important de privilégier la mise en place d’un service civique sous la forme d’un programme en raison de sa flexibilité et la rapidité de sa mise en œuvre.



C’est la raison pour laquelle tous les acteurs publics et privés, nationaux et internationaux doivent conjuguer leurs efforts pour que cet objectif soit atteint. Une fois le programme mis en place et ses acquis consolidés, le service civique national pourra alors évoluer vers un schéma s’écrivant dans la durée.



Ainsi, les réflexions, les échanges, les différentes contributions et le partage des expériences de ce jour permettront j’en suis sûr d’aboutir à des recommandations enrichissantes qui inspireront les décisions urgentes à prendre en vue de tracer le cadre opérationnel du service civique national.



Excellences, mesdames et messieurs,
Pour mieux tirer profit de ces échanges, je vous invite à mettre l’accent sur les stratégies, les cibles et les modalités d’exécution d’une part, et d’autre part, sur le phasage des activités ; à savoir le court, le moyen et long terme. C’est l’occasion ici de remercier très sincèrement des intervenants. Notamment, les ministères, les ambassadeurs et les militaires ainsi que les participants qui s’exprimeront au cours de cet atelier traduisant ainsi l’esprit d’ouverture qui nous anime.



Je saisi également l’occasion pour remercier une fois de plus les partenaires au développement qui ne cessent de nous apporter leur appui et de nous accompagner dans le processus de sortie de crise. Ils sont ici sollicités pour leur contribution pour l’exécution du programme de service civique national.



Enfin, les remerciements vont à l’endroit de monsieur le maire du Plateau dont la commune abrite les travaux de ce jour pour son aimable mot de bienvenue.



Nous attendons, le président de la République et moi-même la synthèse et les recommandations de cet important atelier qui permettra d’engager très rapidement le processus d’insertion des jeunes qui seront désarmés et démobilisés, afin de leur offrir un avenir meilleur et garantir à la Côte d’Ivoire un processus de sortie de crise apaisé et sécurisé.



Mesdames et messieurs, à la fin de ce séminaire, les résultats seront exploités pour préparer à l’attention du gouvernement des textes portant organisation et fonctionnement du service civique national. C’est sur cette note d’espoir que je déclare ouvert le séminaire sur le service civique nationale.



Je vous remercie.