DECLARATION DU PREMIER MINISTRE A L’OCCASION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME

Permettez-moi, en votre nom à tous pour une fois et parce que l'occasion, l’appelle que nous mettions tous en avant la femme

« Permettez-moi, en votre nom à tous pour une fois et parce que l'occasion, l’appelle que nous mettions tous en avant la femme. Je voudrais donc m’adresser aux femmes, aux femmes de Côte d'Ivoire, représentées ici d’abord par les femmes de Korhogo, mais aussi par leurs sœurs qui sont venues de toutes les régions de Côte d’Ivoire, en signe de solidarité, partager cette journée internationale dédiée à la femme. D'abord pour dire quelque chose que j'ai toujours pensée.



Mais avant cela, les remercier pour nous avoir donné un moment de bonheur. Je pense pour ma part que ce à quoi nous avons assisté depuis ce matin est frappé du sceau du bonheur et de l'émotion. Qui d'autre que la Femme peut procurer à une personne autant de bonheur et d'émotion. Pour ma part, je peux vous dire, que c’est avec une grande émotion que j'ai assisté au magnifique et grandiose défilé des femmes. Je voudrais les féliciter pour, une fois de plus, nous avoir permis de vivre ce grand instant de bonheur.



Deux idées me viennent en tête. Il y a une semaine et plus dans le Centre de la Côte d'Ivoire, à travers le représentant du chef de l'Etat, présent à une cérémonie de célébration de mérite, j'ai demandé à son représentant de lui envoyer le message suivant : « Ah ! Qu'il est bon d'être ensemble, qu'est-ce qu'il est bon d'être ensemble. »



Aujourd'hui, j'observe que vous êtes ensemble, nous sommes ensemble. Je répète ce message: «II est bon d'être ensemble». La Côte d'Ivoire veut être rassemblée et j’ai dit que le garant de l'unité nationale, de la réconciliation nationale, de l’intégrité territoriale, selon la loi fondamentale de notre pays, le seul responsable et garant, c'est le chef de l'Etat. Et je lui demandais d'en prendre soin. Je sais et j'espère que c'est un message pas superflu. Je souhaite qu'il en soit ainsi. Car aujourd'hui j'observe que nous sommes ensemble et qu'il est bon d'être ensemble. Restons ensemble pour construire le pays.



La deuxième idée que m'inspire cette belle fête de la femme est la suivante : C'est un grand penseur qui a dit cette phrase: « Ils savaient que c’était impossible, alors ils l'ont fait ». Qui l'eut cru lorsqu'il y a quelques temps cette région, qui était le berceau de la philosophie de la paix sur laquelle nos aînés ont bâti ce pays, vous l'avez dit, Monsieur le représentant du Ministre d'Etat Soro (Konaté Sidiki, Ndlr), a été présentée ou apparue subitement comme une région dangereuse, non pacifiée, infréquentable. Qui l'eût cru ? Qui l'eut cru qu'aujourd'hui nous serions là ? Nous sommes là pour démontrer le contraire. Mais soyons justes. Ce n'est pas tombé du ciel. Il a fallu que des hommes et des femmes, en particulier des femmes, en veulent. Et depuis quinze mois, pas moins, des hommes et des femmes, en particulier des femmes, parce qu'elles ont pensé que c'était impossible et elles l'ont fait. Les voilà réunies et je pense qu'il faut les remercier et les féliciter.



(...) Je vais répondre au message de Soro Guillaume. D'abord, lui donner une assurance. Personne, je dis bien personne, ne réussira jamais à m'humilier, personne. Ce n'est pas la peine d'essayer. Je vous ai dit quand je suis arrivé, que je suis prêt à tout, sauf une ligne rouge, l'humiliation. Je demandais pour que nous nous réunissions, que nous acceptions d'être différents, mais que nous reconnaissions que nous sommes frères. Je suis toujours dans cette ligne-là. Personne ne réussira à m'humilier. Oui, certains peuvent le penser. Mais ils ont tort. Ils ont tort et s’il venait à l’idée de qui que ce soit de m'humilier, c'est peine perdue. Je ne le considérerais jamais comme cela. Je considérerais que ce n'est pas de moi qu’il s'agit, que c'est d’une autre personne. Vous avez dit : « Ne vous découragez pas ». Je vous remercie. Je vais vous rassurer. Je croyais qu'on avait dit que découragement n'est pas ivoirien. Alors pourquoi voulez-vous qu'étant Ivoirien, je me décourage ? Découragement n'est pas ivoirien. Ce n'est pas seulement moi, c’est tout le peuple ivoirien qui ne se découragera pas et qui affrontera les difficultés si elles se présentent, comme elles se présentent et quand elles se présentent. Mais, c’est sûr que découragement n'est pas ivoirien, sûr que le peuple de Côte d’Ivoire vaincra ses difficultés. Mais pourquoi, le dites-vous au fond ? Parce que l'activité en Côte d'Ivoire est polarisée sur des fonctions d'Etat, alors qu’il y a tellement des choses intéressantes et importantes à faire (...)



Le plus important, c'est comment rendre service au plus grand nombre. Mais on peut le faire sans être Premier ministre, on peut le faire sans être chef d'Etat, sans être Ministre. Jugez-en plutôt. Il y a quinze mois je n'étais pas Premier ministre, mais je revendique d'avoir fait beaucoup pour la lutte contre la pauvreté. Donc, il y a beaucoup à faire pour chacun de nous ».