SURVEILLANCE DES NOUVEAUX VARIANTS DE LA COVID-19 : L’INSTITUT PASTEUR DE COTE D’IVOIRE PRESENTE LE TRAVAIL ACCOMPLI DEPUIS JUILLET 2021

Songon (District d’Abidjan), le 21 décembre 2021- L’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire a organisé, le mardi 21 décembre 2021 à son site à Adiopodoumé (Songon, District d’Abidjan), une rencontre scientifique de haut niveau pour partager les expériences et résultats des activités de séquençage du SRAS-Cov-2 (virus responsable de la Covid-19) en Côte d’Ivoire au cours de l’année 2021.

Présidée par la directrice de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, Pr Mireille Dosso, cette rencontre scientifique a permis d’échanger sur le travail qui a été fait, depuis le mois de juillet 2021, pour la surveillance des nouveaux variants de la Covid-19 comme Delta, Omicron, etc. qui sont jugés préoccupants en raison de leur transmissibilité.

A ce jour, selon les experts de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI), 568 tests de séquençages ont été analysés avec une bonne diversité génomique observée où la lignée Delta prédomine.

« C’est important pour le gouvernement de connaître les variants qui circulent et de comprendre le processus. Il y a eu un effort financier important dans le cadre de riposte nationale à la Covid-19. C’est grâce à ce financement important que nous avons fait ces travaux », a expliqué la directrice de l’IPCI.

Elle a précisé que la mise en place en Côte d’Ivoire de la plateforme ‘’pôle séquençage à haut débit’’ signifie que les échantillons ne seront plus envoyés hors du pays pour être analysés. Car, a-t-elle rassuré, l’IPCI est outillé pour faire ses analyses sur place au regard des ressources humaines, des infrastructures et des équipements de pointe dont il dispose.

Mireille Dosso a, par ailleurs, rappelé la construction en cours d’un laboratoire de haute sécurité, appelé communément P3 ET P4. « Les travaux ont commencé en 2015 pour une durée de dix-huit mois, mais ont connu un arrêt à cause de la Covid-19. D’un coût de 5,6 milliards de FCFA, l’infrastructure de pointe sera livrée dans six mois, soit en 2022. Ce laboratoire permettra de manipuler les microbes dangereux comme Ebola, grippe aviaire, etc. sur place », a-t-elle relevé.

Selon elle, ce laboratoire qui permettra au pays d’analyser tout type de virus, sera le premier en Afrique de l’Ouest et le troisième sur le continent après ceux d’Afrique du Sud et du Gabon.

La rencontre qui a enregistré la présence de nombreux experts et personnalités, dont la directrice du Centre d’Information et de Communication gouvernementale (Cicg), Awa Dosso, portait sur « Le séquençage génomique, élément central de la riposte à la Covid-19 ».